L'alliance civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l'égalité a fait porter au président de la République, Kaïs Saïed, la responsabilité des abus, des violences et de la répression policière dont ont été victimes les manifestants qui protestaient vendredi contre le référendum du président. L'alliance a indiqué, dans un communiqué publié ce samedi 23 juillet 2022, qu'un tel comportement prouve que l'autorité en place n'a pas foi en la liberté d'expression, de manifestation, de rassemblement et de la presse, liberté qu'il a d'ailleurs restreinte dans son projet de constitution.
Elle a enfin appelé à la libération des manifestants arrêtés par la police, exigeant de cesser leur politique d'intimidation et les tentatives d'utiliser la justice pour fabriquer des affaires et criminaliser les opposants.
L'alliance a souligné qu'elle affectera des équipes juridiques pour défendre les manifestants qui ont été victimes de violations et mettre fin à l'impunité des crimes policiers.
La coalition « l'alliance civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l'égalité » a été créée le 18 juillet, elle est composée de 26 associations qui expriment leur rejet du projet de la constitution dans ses deux copies et de tout le processus dans sa globalité tout en considérant qu'il a marginalisé la société civile et les forces nationales sociales et démocratiques ainsi que la pluralité et la diversité.
Les signataires refusent, également, le coup porté à la pluralité et à la diversité ainsi que le référendum portant sur des valeurs universelles alors que le chef de l'Etat se permet de trôner en tant que représentant et père du « peuple veut » dans une vision patriarcale et une hégémonie phallocratique.