Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a assuré, jeudi 4 août 2022, que la Centrale syndicale ne s'était jamais opposée aux négociations avec le Fonds monétaire international en vue d'obtenir le financement nécessaire à la clôture du budget de l'Etat pour l'année 2022. S'exprimant à l'occasion de la cérémonie de remise de diplômes de fin de formation syndicale au siège de l'Union régionale tunisienne du travail à Sfax, M. Taboubi a assuré que l'organisation avait simplement émis des réserves quant à la réforme du système de compensations. Il a noté, dans ce sens, qu'il n'y avait aucune garantie de la part de l'Etat sur la distribution des subventions à ceux qui en ont réellement besoin. « Nous considérons que toute la classe ouvrière et les fonctionnaires doivent impérativement bénéficier des compensations », a-t-il souligné rappelant la dégradation du pouvoir d'achat des citoyens tunisiens.
Le syndicaliste a appelé à serrer les rangs pour défendre les droits et doléances des adhérents de l'organisation assurant que l'UGTT défendrait jusqu'au bout les entreprises publiques, la Steg et la Sonede, notamment. Il a ajouté que les allégations au sujet de la masse salariale étaient toutes fausses affirmant que la masse salariale en Tunisie est des plus basses. « Nous n'avons pas exigé des augmentations salariales mais la protection du pouvoir d'achat », a-t-il cinglé avant de souligner les répercussions de la crise politique sur l'économie nationale. Mettant en garde contre un éventuel dérapage social si la crise économique s'aggravait, Noureddine Taboubi a indiqué que la grève générale décidée il y a un mois par le Conseil de l'UGTT – et dont la date n'a pas été fixée – était maintenue et serait organisée si la Centrale syndicale venait à être poussée au-delà de ses limites.