En marge de sa participation à la 158ème session du Conseil de la Ligue Arabe au Caire, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidents à l'étranger, Nasser Bourita, est revenu sur l'imbroglio diplomatique initié par le royaume du Maroc, après la participation du président du Polisario, à la Conférence de Tokyo pour l'investissement en Afrique, qui s'est déroulée à Tunis, les 27 et 28 août 2022. Dans une déclaration médiatique, M. Bourita a qualifié « les agissements » du président tunisien, Kaïs Saïed d'inacceptables. « La position du Maroc par rapport à l'accueil inacceptable par le chef de l'Etat tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée » a, à ce propos déclaré le chef de la diplomatie du royaume. Cette déclaration de Nasser Bourita intervient seulement quelques heures après celle du secrétaire général de Ligue Arabe, Ahmed Abou El-Gheit, qui déclarait en marge de la réunion ministérielle de la ligue, le 6 septembre 2022 : « La problématique relative au TICAD a été résolue lors d'une réunion d'une heure et demi entre les deux ministres des Affaires étrangères tunisien et marocain ». Cependant le média marocain « Médias24 », a indiqué dans un article paru ce mercredi 7 septembre 2022, qu'une source marocaine de haut niveau a révélé que la participation des ministres des Affaires étrangères marocain et tunisien à la réunion de la Ligue Arabe s'est soldée par un désaccord au sujet d'un point de l'ordre du jour et d'une formulation. "Les deux parties se seraient ensuite accordées. Mais il ne s'agit aucunement d'une résolution d'un conflit existant » a déclaré la source. Le feuilleton initié par Rabat le 27 août à Tunis, se poursuit donc. Après l'intervention du porte-parole du gouvernement marocain vendredi dernier, qui assurait, faussement, que « même le peuple tunisien était contre son gouvernement et avec le Maroc », voilà qu'aujourd'hui le chef de la diplomatie du royaume en remet une couche, en assurant que son pays maintient sa position par rapport à l'affaire. Rappelons que face à toutes ces déclarations, la Tunisie n'a répondu qu'avec un communiqué où elle a rappelé au Roi du Maroc qu'a maintes reprises il a rencontré le président du Polisario, lors de sommets internationaux.