Après une longue audition, le vice-président du mouvement Ennahdha, Ali Laârayedh a été placé en garde à vue, dans la nuit de lundi à mardi 20 septembre 2022. La décision du parquet a provoqué l'ire des nahdhaouis. Plusieurs ont manifesté leur soutien à l'ancien ministre de l'Intérieur. Celui-ci est, rappelons-le, suspecté d'implication dans l'affaire d'envoi des jeunes tunisiens pour le djihad dans les zones de conflits, en Syrie, entre autres. « Les ténèbres se dissiperont ! Et les chaînes se briseront ! », a-t-on écrit sur la page Facebook d'Ennahdha reprenant les paroles de l'hymne national en signe de soutien à Ali Laârayedh.
L'ancien ministre des Affaires étrangères et membre du parti, Rafik Abdessalem, a lui rappelé le passé d'Ali Laârayedh et ce qu'il avait enduré sous Habib Bourguiba et les 17 années de prison sous Zine El Abidine Ben Ali. Il a noté, dans ce sens, qu'Ali Laâryedh est bien plus libre dans sa prison que le président de la République, Kaïs Saïed prisonnier de son palais à Carthage.
L'ancien chargé de la communication du mouvement islamiste, Khalil Baraoumi, a, lui, assuré qu'il ne faudrait pas s'inquiéter pour Ali Laârayedh. « Ali Laârayedh est un militant. Il ne faut pas avoir peur pour lui. Mais pleurez la Tunisie ! », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Des sympathisants du parti sont, également, revenus sur le sujet faisant l'éloge d'Ali Laârayedh, de sa « grandeur », de « son militantisme » et de ce qu'il avait accompli alors qu'il était à la tête du ministère de l'Intérieur ; classer Ansar Al Chariaa comme organisation terroriste, entre autres. « Ali Laârayedh est habitué à l'injustice. Prison, arrestations… La roue du temps tourne et elle finira par écraser l'oppresseur », lit-on sur Facebook. D'autres ont laissé entendre que les responsables (du parquet) s'étaient retournés contre leur bienfaiteur (Ali Laârayedh, ndlr).