« De quelle dictature parlent-ils ? La liberté d'expression doit être accompagnée de la liberté de penser, on ne peut pas parler de liberté d'expression quand la réflexion libre n'existe pas », a déclaré, vendredi 18 novembre 2022, le président de la République, Kaïs Saïed, au micro de Mosaïque FM, depuis Djerba où il s'est rendu à l'occasion du Sommet de la Francophonie. Pourtant interrogé sur l'apport de l'évènement en termes d'investissements, le chef de l'Etat a tenu à dire que les campagnes médiatiques « ne reflètent pas la liberté d'expression » et que les médias, dont Mosaïque FM, n'ont jamais été inquiétés malgré les propos que tiennent les animateurs qui parlent aussi de « dictature ».
Interrogé sur les poursuites qui visent des journalistes, en l'occurrence le directeur de Business News, Nizar Bahloul, sur la base de l'article 54, Kaïs Saïed a eu ces mots : « La justice est la seule habilitée à trancher, les procès seront équitables, il ne s'agit pas de se croire au-dessus de l'Etat ou de ses symboles. La liberté de la presse et de l'expression ne seront jamais menacées, il est hors de question de revenir en arrière. En arrivant ici j'écoutais la radio et on parlait comme on voulait, mais de là à insulter, diffamer et porter atteinte à la morale, cela n'est pas normal ! », a-t-il poursuivi, avant d'être recadré par le journaliste qui lui a subtilement rappelé la raison de sa présence à Djerba.