« L'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) s'est transformée en un appareil aux mains du pouvoir exécutif et s'est focalisée sur une approche répressive », a affirmé, mercredi 28 décembre 2022, le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, dans une déclaration à Business News. « L'Isie a été le point faible de ces élections et celui qui ne prend pas en considération les résultats, les taux de participation et ne se remet pas en question est une personne qui ne dispose pas du niveau minimum d'autocritique », a affirmé M. Snoussi. Il a profité de l'occasion pour critiquer le rôle de surveillance qu'a exercé l'instance sur les médias, en soulignant que l'un des acquis les plus important d'après la révolution pour les Tunisiens est la liberté d'expression et n'y renonceront jamais. « Nous avons gagné un seul acquis celui de la liberté d'expression et le fait que l'Isie y porte atteinte représente une atteinte à l'ensemble du processus », a-t-il soutenu.
Hichem Snoussi a assuré que le conflit entre la Haica et l'Isie porte sur la question de la liberté d'expression et sur les fondements démocratiques et que normalement les deux institutions devraient veiller à respecter le processus démocratique et ne sont pas de simples exécutants. « L'Isie a voulu limiter la Haica dans le côté technique ce qu'elle a refusé », a-t-il précisé.
Interrogé sur le décret 54, le membre de la Haica a estimé que cette loi vise à harceler les journalistes, en permettant de les traduire hors des décrets 115 et 116 à travers un nouveau décret oppressif. « Aujourd'hui, ce décret vise à porter atteinte à la liberté d'expression et à porter atteinte à l'indépendance des médias », a-t-il souligné.