Le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi a salué les syndicats de base et a affirmé que ces derniers représentaient la colonne vertébrale de la centrale syndicale. Il a insisté sur le rôle historique joué par l'UGTT et affirmé que l'appartenance à cette structure était une croyance. S'exprimant le 20 janvier 2023 à l'occasion de la célébration du 77e anniversaire de la création de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi a affirmé que le pouvoir en place ne pourrait pas déstabiliser l'UGTT ou lui porter atteinte. Il a évoqué l'inefficacité du recours du pouvoir en place et de ses soutiens à un troisième choix syndical. Evoquant les crises de 1965, 1978 et 1985, M. Taboubi a assuré que l'UGTT œuvrait toujours pour la réalisation des mêmes buts, notamment l'indépendance du militantisme syndical et de la décision syndicale. « L'UGTT est la pierre sur laquelle tous les complots seront brisés… La bataille est politique… C'est une bataille d'indépendance, de droits économiques et sociaux, de choix politiques… Lorsqu'on parle de liberté de s'organiser et de s'exprimer et de l'exercice démocratique, des choix nationaux, on parle de politique… Vous avez porté atteinte aux droits et aux libertés… Vous avez tourné le dos aux accords… Nous défendrons le pays, l'étoile et le croissant et son drapeau… Celui qui gouverne aujourd'hui est responsable de la situation », s'est-il écrié.
Noureddine Taboubi a évoqué la richesse du peuple tunisien et de ses compétences. Il a assuré que le pays ne pouvait pas être bâti de façon unilatérale et que personne ne détenait la vérité. Il a insisté sur la nécessité d'agir pour sauver le pays et sortir de la crise. Il a rappelé que la Tunisie avait adopté, en 1956, le plan économique et social de l'UGTT. Il a considéré que cet événement devait être rappelé à des « adolescents politiques ».
Noureddine Taboubi a rappelé que l'UGTT ne cherchait pas à être au pouvoir et à concurrencer les partis politiques. Il a, également, critiqué la levée des compensations. Il a violemment critiqué la chose et a estimé qu'il s'agissait d'un appauvrissement du peuple. Il a déploré le discours des membres du gouvernement, notamment celui de la ministre des Finances, Sihem Nemsia. Il a, aussi, indiqué que l'initiative lancée par l'UGTT, la LTDH, l'Onat et le FTDES avançait à grands pas et que les commissions de travail seront formées bientôt.