Evénement Samsung Galaxy : l'expérience Galaxy AI débarque sur les dernières innovations Samsung    Légumes et poissons flambent, les fruits moins chers : des prix contrastés en juillet    Khalil Tazarki - La crise du multilatéralisme : les pays en développement à la croisée des chemins    La Faculté des sciences juridiques rend hommage à Chawki Gaddes    Les barrages tunisiens en chiffres    La Tunisie, 6e importateur de panneaux solaires chinois    Signature d'une convention de partenariat entre Enda Tamweel et le groupe Mabrouka    Dette publique : l'encours des Bons du Trésor atteint plus de trente milliards de dinars    Médicaments introuvables : 90 % des produits en pénurie n'ont pas de substitut en Tunisie    Le Tunisien Rami Othmane libéré après deux semaines de détention à Los Angeles    ARP : La commission des finances menace de boycotter l'examen du projet de la loi de finances de 2026    Afghanistan : le bilan du séisme atteint 812 morts et 2 800 blessés    Belgique : reconnaissance prochaine de l'Etat palestinien à l'ONU    Plus de mille morts dans un glissement de terrain au Soudan    Kaïs Saïed aux docteurs chômeurs : le concours reste la base pour le recrutement    Le président de la République effectue une visite nocturne aux places Barcelone et Mongi Bali    Tunisie : reprise du transport ferroviaire entre Métlaoui et Tozeur sur la ligne 13    Météo : baisse des températures et pluies ce mardi    Tunisie : Saisie de 15 tonnes de zgougou, fruits secs et ingrédients de l'assida    La Médina de Tunis accueille la 9ème Kharja du Mouled : patrimoine soufi et ouverture sur la Méditerranée    Le Président Saïed se rend sur les places de Tunis rénovées    Kaïs Saïed rencontre des doctorants : "Les compétences tunisiennes prendront la place des responsables défaillants"    Macron hausse le ton et annonce son opposition au déplacement forcé des Palestiniens    Alerte : vents forts sur le nord et l'est de la Tunisie, mer agitée dans le golfe de Gabès    A l'occasion de l'éclipse totale de Lune le 07 septembre, l'INM organise une soirée "L'astronomie pour tous"    Rentrée 2025 : Ooredoo connecte les foyers pour réussir ensemble !    Secousse tellurique à Tozeur    Au Goethe-Institut Tunis, le cinéma muet réinventé à travers des ciné-concerts uniques    Tunisie : le SNJT rejoint la campagne internationale de solidarité avec la presse palestinienne    Nouvelle réglementation pour le permis de conduire à partir du 1er septembre 2025    Le Stade Tunisien accepte le transfert de Khalil Ayari au PSG    Bachar el-Assad : la vérité derrière une photo manipulée    Lancement des candidatures pour le Prix national « Zoubeida Béchir »    Baccalauréat 2026 : les changements prévus pour le programme de la section Lettres    SNCFT : déraillement et reprise partielle des trains sur la ligne TunisErriadh et les longues distances    Le petit-fils du Dr Kassab, Walid Fouque nommé ambassadeur de France en Ouzbékistan    US Monastir : Le Malien Gadiaga en renfort    Tennis : Moez Chargui au tournoi Challenger d'Istanbul    Ooredoo Music Fest by OPPO 3.0 : Un succès éclatant à Sfax    Billets en vente : tout ce qu'il faut savoir pour assister au match des qualifications Coupe du Monde 2026    Décès de l'ancien président de l'ESS Hafedh Hmaied    Kais Saied : La nationalité et le dévouement, critères essentiels pour les recrutements    Les larmes de Kaïs Saïed    Le lion de Chemtou retrouvé au Vatican ? Que sait-on de ce trésor tunisien ?    Match CAB CA  : la FTF annonce une tolérance zéro face aux agressions    Brad Pitt et Joaquin Phoenix soutiennent le film de Kaouther Ben Hnia sur Hind Rajab    Djerba : la Mosquée Maazouzine a bénéficié d'un Chantier-Ecole de restauration exemplaire    Zaineb Naoui offre 3 médailles d'or et 3 médailles d'argent à la Tunisie aux Championnats d'Afrique d'haltérophilie 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tous présidents en 2024 !
Publié dans Business News le 07 - 02 - 2023

L'Open Sigma a jeté un véritable pavé dans la mare. Le rappeur K2Rhym se classe parmi les candidats à la présidentielle en tant que concurrent –relativement – sérieux de l'actuel chef de l'Etat. Le loufoque Safi Saïd se confirme en deuxième place et la mauvaise perdante Abir Moussi en profite pour faire son show. Elle, qui n'avait rien trouvé à redire aux sondages de 2019 qui la donnaient favorite des intentions de vote. Si ce classement prouve une chose, c'est le vide sidéral de la scène politique tunisienne aujourd'hui qui permet à des candidats de s'octroyer une place confortable sur l'échiquier grâce à des déclarations médiatiques ou des actions caritatives. Un vide qui permet encore aux futurs électeurs d'envisager Kaïs Saïed pour un deuxième mandat même s'ils sont une majorité à dire que le pays va mal. Leur argument ? « Qui d'autre sinon ? ».

Après les élections législatives et le patchwork politique qu'elles ont offert, la présidentielle fait son entrée en jeu. On en parle, on débat du sérieux des candidats, on donne son intention aux instituts de sondage et on explique pourquoi tel candidat est favori et un autre non. L'heure pour les candidatures ironiques et loufoques comme celles de Swagg Man (qui n'a légalement pas le droit de se porter candidat), celles plus inattendues comme Nermine Sfar (qui prend visiblement sa candidature très au sérieux) ou celle de Abir Moussi (qui s'indigne de ne pas se voir parmi les premiers). Mais de quoi parlons-nous au juste ? Qui vous a dit qu'il y aura réellement un scrutin pour Carthage en 2024 ?

En théorie, selon la nouvelle constitution de 2022, « le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans, lors d'élections générales, libres, directes et confidentielles durant les trois derniers mois du mandat présidentiel. Si un empêchement entrave le déroulement des élections à la date fixée à cause d'une guerre ou d'un péril imminent, le mandat présidentiel est prorogé par une loi jusqu'à la fin des causes ayant conduit à son report. Le président de la République ne peut renouveler sa candidature qu'une seule fois ».
Donc en théorie, le mandat présidentiel se termine en 2024, soit cinq ans après le scrutin d'octobre 2019 qui a donné Kaïs Saïed gagnant à la magistrature suprême. Sauf que voilà, la constitution parle bien d'un danger imminent. Une mention qui existait bien dans la version de 2014 et qui a été reconduite dans celle de 2022. Dans ce cas de figure, le président peut renouveler son mandat. La constitution stipule dans ce cas-là que « le président de la République ne peut exercer pour plus de deux mandats entiers, successifs ou séparés ». Ceci offre du moins la possibilité d'un deuxième mandat successif « en cas de péril imminent ».

Et ce péril imminent, nous sommes en plein dedans depuis le 25 juillet 2021, date de l'activation de l'article 80 de la constitution de 2014, du gel du parlement, de l'annonce de l'Etat d'exception et de l'accaparation de tous les pouvoirs. Cet état d'exception est encore en vigueur aujourd'hui encore. Serait-il possible donc que le chef de l'Etat invoque ce même péril imminent pour annoncer que le pays n'est pas encore prêt à une élection présidentielle et que lui devra rester à la tête de l'Etat pour le conduire à bon port. Cette éventualité n'est en effet pas exclue si on observe la manière dont l'actuel président de la République gère l'Etat. Il invente ses propres symboles, il réécrit l'histoire, il refuse toute critique et toute remise en cause et il s'isole – et nous isole avec lui – comme jamais. L'Omni-président serait-il capable de céder le pouvoir, lui qui refuse même de le partager avec un autre ?
Pour l'instant, Kaïs Saïed a une lecture très personnelle des faits et des chiffres qui lui sont présentés. Il donne aux chiffres la dimension qui l'arrange et leur fait dire uniquement ce que lui veut entendre. Les sondages d'intention de vote le placent de toute évidence en tête d'une éventuelle prochaine présidentielle. Lui qui préfère lire les résultats des législatives en combinant les deux tours et qui fait dire à un 11% que le peuple a donné son approbation, n'aura aucun mal à se gargariser de ce sondage. Il est en effet facile de voir uniquement ce qu'on a envie de voir.
Il n'est donc pas exclu que Kaïs Saïed invoque le sacro-saint péril imminent pour justifier, encore un peu plus longtemps, sa place au sommet de l'Etat. Il pourrait continuer à clamer haut et fort que personne ne sera capable ou n'aura suffisamment de validation populaire pour le suppléer. Pour l'instant, le vide politique qui s'est creusé au fil des années à cause de l'effritement de la gauche, de la mauvaise-gestion et la fourberie des islamistes et le coup de massue du 25-Juillet, ne fait que lui donner raison.

Kaïs Saïed sait très bien qu'il lui suffirait aujourd'hui d'annoncer une élection présidentielle pour 2024, de donner une date, pour absorber – du moins en partie – la pression politique en pleine effervescence autour de lui. Pourtant, il ne le fait pas et refuse même d'aborder le sujet. Vous êtes-vous demandés pourquoi ?

Nermine Sfar, K2, Abir Moussi, Safi Saïd et les autres devront donc attendre… Pour l'instant, si aucune date n'a été avancée, il faudra attendre 2024 pour être fixés. Et s'il venait nous dire que le pays n'a pas besoin d'un président et que la volonté populaire prime sur les vils calculs électoraux ? En 2024, tous présidents ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.