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Kaïs Saïed, pas oiseau rare, mais phénomène de foire
Publié dans Business News le 11 - 06 - 2019

Parmi les Abir Moussi, Nabil Karoui, Fayçel Tebini, Kaïs Saïed sort du lot et fait tout pour le montrer. Cet outsider de la vie politique se présente comme ce candidat « malgré lui », poussé par un élan de responsabilité et de dévotion à servir la Nation…en devenant président. « Je n'ai aucune ambition », dit-il, sauf celle de devenir président de la République.
Ce constitutionnaliste pense à sa candidature depuis 2014, sans grand succès. Les sondages d'opinion le propulsent en 2019 deuxième candidat favori des Tunisiens, après le chef du gouvernement Youssef Chahed, et figure de « l'anti-système ». Il jubile et décide donc de confirmer sa candidature et d'énoncer une ébauche de programme.
Dans une – longue – interview donnée à Kaouther Zantour et publiée ce matin dans les colonnes du journal Acharaâ Al Magharibi, Kaïs Saïed dit une chose et son contraire et se contredit à chaque bout de phrase. Kaïs Saïed se portera candidat à la présidentielle, mais ne se considère en compétition avec personne. Kaïd Saïed ne croit pas à la démocratie parlementaire mais prône des élections locales qui donneront naissance à un parlement. Kaïs Saïed vomit le système politique actuel mais n'hésite pas à vouloir l'intégrer et à en faire partie. Il dit que les partis politiques sont voués à disparaitre. Idem pour le Parlement. D'un autre côté, Kaïs Saïed refuse de commenter le bilan des partis politiques influents sur la scène nationale, Ennahdha comme exemple, et n'hésite pas à rejoindre le parti sur bien des idées.

Kaïs Saïed dit n'être soutenu par personne. Aucun parti politique, ni partie quelconque ne se cache derrière sa candidature. Il n'a pas de directeur de campagne et n'est même pas soutenu par sa famille. Il se présente donc seul, élabore son programme seul et se dresse envers et contre tous en ayant l'idée de bousculer les bases de la politique tunisienne d'aujourd'hui.
Comme ébauche de programme, Kaïs Saïed énonce des idées aussi vagues que rétrogrades telles que rétablir une peine de mort effective, éliminer les associations, annuler les élections législatives, refuser l'instauration de l'égalité successorale et se dresser contre l'homosexualité.
Tout en présentant des idées farfelues, Kaïs Saïed reste évasif sur l'essentiel. Son programme politique ? Il sera élaboré par le peuple. Qui conduira la période à venir ? Ce sera au peuple de le faire. Les partis politiques ? Ils n'ont plus de raison d'être et le peuple s'organisera de la manière qu'il jugera adéquate. Quelle diplomatie pour la Tunisie ? Ce sera celle du peuple. La présidentielle ? Ce n'est ni une course ni une compétition, et le peuple sera libre de choisir et de rejeter celui qui se portera candidat. Kaïs Saïed va même plus loin dans ses élucubrations en affirmant qu'il n'appellera aucun électeur à voter pour lui et que lui-même glissera un bulletin blanc le jour du scrutin. Mais il ne faut surtout pas parler de populisme, Kaïs Saïed affirme ne pas savoir ce que ce mot veut dire.
« Je me présente, en étant contraint […] la responsabilité est une contrainte. Quand vous êtes sur le front de guerre, tel un soldat qui ne doit pas être tué mais qui doit combattre. L'opération n'est pas pour moi une ambition personnelle. Mon ambition est purement scientifique » affirme Kaïs Saïed entre autres réponses assez difficiles à déchiffrer.
Alors véritable génie dont le dessein est inaccessible au commun des mortels ou phénomène de foire politique loufoque et déconnecté de la réalité ? Les élections trancheront sans doute et ce sera aux électeurs de décider si l'oiseau rare Kaïs Saïed – qui refuse par ailleurs d'en être un – sera apte à les représenter à la magistrature suprême.
Mais entre ce qu'il dit et ce qu'il fera réellement, existe un océan de réalité et d'idées farfelues. Kaïs Saïed semble avoir le vent en poupe grâce aux derniers sondages d'opinion qui le placent dans la liste des favoris. Rien ne présage pour l'instant que les sondages à venir se prononceront en sa faveur et rien ne présage, non plus, qu'il ira jusqu'au bout de son idée, ni que les Tunisiens le suivront jusqu'au bout dans ses élucubrations…


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