Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Sami Tahri est intervenu, vendredi 17 février 2023, à l'émission Mosaïque Plus avec Cheker Besbes, sur les ondes de Mosaïque Fm pour revenir sur la situation actuelle ainsi que sur les mouvements de protestations prévus par la centrale syndicale, demain, samedi 18 février 2023, dans neuf gouvernorats. Sami Tahri a assuré que les mouvements de protestations de l'UGTT sont en rapport avec l'aspect social. Dans ce contexte, il a assuré que la centrale syndicale conteste les promesses non tenues par le gouvernement, notamment, en ce qui concerne les augmentations salariales dans le secteur public, prévues initialement à 5%, mais, qui, en réalité, n'ont pas dépassé les 2,5 et 3%, ainsi que l'accord portant sur l'annulation de la circulaire 20. « Nous contestons, également, l'atteinte au droit syndical. Cela s'est traduit par les dernières arrestations ayant visé des responsables syndicaux. Des syndicalistes ont été arrêtés sous prétexte qu'ils auraient forcé la porte du ministre du Transport. Ils oublient que ces mêmes syndicalistes sont parvenus à un accord historique ayant évité une grève qui aurait paralysé tout le secteur du transport. L'atteinte à l'action syndicale ne s'arrête pas là. Le gouvernement ne cesse pas ses acrobaties. Il n'y a qu'à constater les dernières autorisations accordées à des syndicats fantoches rien que pour menacer l'UGTT », affirme Sami Tahri. Et d'ajouter que la centrale syndicale refuse le programme des réformes présenté par le gouvernement au FMI, en rapport avec la suppression des compensations, le gel des recrutements et la cession des entreprises publiques. Dans ce sens, il a noté que toute la campagne de diabolisation visant l'UGTT n'aurait jamais eu lieu si elle avait accepté ce programme. Revenant sur la position du président de la République qui s'était clairement exprimé contre ces réformes, le responsable syndical a indiqué : « Cela est bien beau, mais nous croirons le président de la République s'il demande à son gouvernement de retirer le programme présenté au FMI ». Sami Tahri a, également, dénoncé la déviation du processus démocratique en Tunisie, indiquant que le président de la République n'écoute aucune partie et s'accapare tous les pouvoirs.