« Vous êtes l'unique sauveur et que Dieu soit avec vous » ; « Ne reculez pas M. le président ! Pas de retour en arrière » ; « le peuple est avec vous, monsieur le président. Nous sommes avec vous » ; scandait la foule dans la vidéo publiée ce soir par la présidence de la République, le tout ponctué des applaudissements et des youyous la foule. Lors d'une visite effectuée aujourd'hui, mercredi 22 février 2023, dans l'espace réservé à la construction du centre de formation professionnelle de Jebel Jelloud et au siège de la société tunisienne des industries pharmaceutiques, le président de la République Kaïs Saïed s'est offert un bain de foule. Il en a profité pour assurer aux citoyens présents sur les lieux : « Je ne reculerai pas ! Ne reculez pas ! Nous continuerons et la révolution se poursuivra jusqu'à réaliser ses objectifs ! ».
Au siège de la société tunisienne des industries pharmaceutiques, le président de la République est revenu sur la présence des Subsahariens en Tunisie et a réitéré les mêmes propos. « Pendant la pandémie, nous avons distribué des médicaments aux Subsahariens. Nous sommes fiers d'appartenir à l'Afrique […] Ils veulent aujourd'hui modifier la composition démographique du pays. Ils ont perçu des sommes d'argent tout comme ils ont été payés afin de porter atteinte au peuple tunisien, dans plusieurs autres domaines ».
Lors de sa visite, il a pointé « des dossiers de corruption » et des « campagnes visant à porter atteinte à l'Etat tunisien ». Il déclare : « Tout comme les médicaments, certaines personnes sont périmées. Ils ont atteint leur date limite mais ils veulent réintégrer la scène nationale. Il existe aujourd'hui des campagnes, de personnes vendues à l'étranger et à des parties suspectes, visant à porter atteinte à l'Etat tunisien ».
Au sujet de la crise des médicaments, il a affirmé : « La Tunisie veut se débarrasser de ces criminels. Les tribunaux doivent faire leur travail. Ceci est un appel aux juges pour qu'ils assument leur responsabilité et appliquent la loi sur tous. Cette corruption ronge le pays comme un cancer. Ils parlent pourtant de dialogue ! De quel dialogue parlent-ils ? C'est devenu un Quintet qui parraine le dialogue aujourd'hui. Pourquoi avons-nous organisé des élections ? Qu'ils viennent voir les véritables problèmes du peuple. Ils perçoivent des millions et s'expriment dans les médias. Leurs noms sont connus. Ceux qui osent les innocenter sont leurs complices ».
Depuis l'espace réservé à la construction du centre de formation professionnelle de Jebel Jelloud, le chef de l'Etat a réagi à la lenteur de démarrage des travaux en affirmant : « Nous sommes dans une course contre la montre. Ce que nous voyons ici est observé dans d'autres entreprises tunisiennes […] L'argent du peuple a été dilapidé depuis des années. Ils sont nostalgiques du passé et ils aspirent à plus de dilapidation et de chaos. Il existe une volonté de saboter n'importe quel projet ».