Le comité de défense des détenus politiques dans le cadre de l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat a affirmé, dans un communiqué publié, ce vendredi 21 juillet 2023, que Jaouhar Ben Mbarek a eu hier soir, aux environs de 22h30, des symptômes pouvant évoquer un infarctus. Le comité a précisé que Jaouhar Ben Mbarek a dû sonner pendant plus d'une heure avant d'être pris en charge, condamnant le laxisme de l'administration pénitentiaire qui dit « poser des caméras dans les cellules des détenus pour intervenir rapidement en cas d'urgence ».
La sœur de Jaouhar Ben Mbarek, l'avocate et membre du comité de défense, Dalila Ben Mbarek Msaddek a précisé dans un post publié sur les réseaux sociaux, que son frère lui a confié qu'il a été pris d'une douleur au niveau du thorax et des bras, qu'il a eu des nausées et qu'il s'est évanoui. Il a ajouté, selon Mme Msaddek, que l'infirmier au centre pénitentiaire l'a mis sous oxygène durant deux heures avant qu'il ne regagne sa cellule. Le comité de défense a donc appelé l'administration pénitentiaire à El Mornaguia et l'Instance générale des prisons et de la rééducation à pratiquer tous les examens nécessaires et appropriés à l'état de santé de Jaouhar Ben Mbarek, leur faisant porter la responsabilité de toute négligence. L'opposant et leader du Front de salut, Jaouhar Ben Mbarek, a été arrêté par les forces de police au matin du 24 février 2023. Un mandat de dépôt a été émis à son encontre le lendemain de son arrestation. Sa demande de libération, ainsi que celle des détenus Mohamed Khayem Turki, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhaj, Ghazi Chaouachi, et Issam Chebbi, également incarcérés dans le cadre de l'affaire de « complot contre la sûreté de l'Etat », a été rejetée.