Kaïs Saïed : "L'armée tunisienne, un rempart indéfectible au service de la nation"    Tunisie : lancement d'un pacte de compétitivité pour l'industrie aéronautique    Réactions arabes à l'accord de cessez-le-feu entre l'entité sioniste et l'Iran    Pezeshkian réaffirme : l'Iran ne veut pas de bombe atomique !    Fatma Mseddi porte plainte contre Wael Naouar    Les femmes occupent 36 % des postes diplomatiques en Tunisie    Plus de 3 millions en biens immobiliers ? L'Etat vous appelle à déclarer avant le 30 juin !    La Bourse de Tunis donne son feu vert à l'admission de TARAJI Holding    Récolte des céréales 2025 : Plus de 5,7 millions de quintaux collectés, Béja en tête    Tunisie : Le plan de développement 2026-2030 prêt avant fin 2025    Absence de Cour constitutionnelle : une faille exploitée par le pouvoir, affirme Amin Mahfoudh    Le Tunisien Nabil Kouki nommé entraîneur d'Al Masry de Port-Saïd    Match Espérance de Tunis vs Chelsea : où regarder le match de la coupe du monde des clubs du 25 juin 2025?    Coup dur pour Ons Jabeur : élimination surprise à Eastbourne avant Wimbledon    Où et quand suivre le match Espérance Tunis – Chelsea en Coupe du monde des clubs ?    Kirsty Coventry à la tête du CIO : une femme, une Africaine, une révolution dans le sport mondial    Bonne nouvelle pour les Tunisiens : un jour férié accordé à l'occasion de l'Hégire !    Programme Culture Moves Europe : des rencontres à Tunis, Sousse et Le Kef    Walid Tlili, figure de la radio tunisienne, s'est éteint    L'armée de l'entité sioniste dit détecter des missiles tirés en ce moment par l'Iran    Décès du journaliste Walid Tlili    Perspectives en hausse : la Simpar veut croire à 2025    Autotrader Awards 2025 : Kia EV3 remporte le titre de "Voiture de l'Année"    Trois millions de dinars pour relancer le projet d'aménagement de la Sebkha de Sijoumi    El Mouradi prépare son entrée en bourse et s'ouvre aux enseignes internationales    Coupe du monde des clubs : la composition probable de l'Espérance face à Chelsea    Espérance de Tunis – Chelsea : où voir le match ?    Tunisie Telecom accompagne le championnat du monde U17 de Beach Handball à Hammamet    Nouvelle distinction mondiale pour la Tunisie : Ali Baklouti porteur de la chaire "Pays du Sud" en sciences mathématiques 2026    Ecole de la cruauté : l'élève est brisé par ses profs, achevé par l'Etat    Incendie à Zaghouan : cinq hectares de cultures ravagés    Drame à Sfax : deux morts dans l'explosion d'une cuve dans une usine    L'hôpital militaire de Sfax en passe de devenir un pôle de santé 100% connecté    Le Ministre de la Santé Dr. Mustapha Ferjani en Egypte pour la réunion du Comité de Pilotage Régional de l'Africa CDC    Comité de Pilotage Régional de l'Africa CDC: de nouvelles perspectives pour l'investissement dans la santé en Tunisie    Redonner voix à Bourguiba : un travail d'historien    Trump affirme que l'Iran et l'entité sioniste ont tous deux violé le cessez-le-feu    l'ambassade de Tunisie à Doha appelle ses ressortissants au calme et à la vigilance    Hausse des températures et vents renforcés au Sud... À quoi faut-il s'attendre ?    Après les frappes américaines, le Qatar prend les devants et ferme son espace aérien    L'excellence tunisienne en marche : l'équipe nationale de Kendo en route vers le Japon    Le chef de la diplomatie iranienne à Moscou : Poutine hausse le ton et affiche son soutien à Téhéran    FIFAK 2025 : une 38e édition sous le signe de la liberté et de la solidarité avec la Palestine à Kélibia    Coup d'envoi aujourd'hui de la 25ème édition du Festival de l'Union des Radios et des Télévisions Arabes    Frappes contre l'Iran : la Tunisie dénonce une légitimité internationale à géométrie variable    La Tunisie au dernier rapport l'UNESCO sur l'industrie du livre en Afrique    Face au chaos du monde : quel rôle pour les intellectuels ?    Festival arabe de la radio et de la télévision 2025 du 23 au 25 juin, entre Tunis et Hammamet    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Amira : privatiser la Pharmacie Centrale n'est pas la solution
Publié dans Business News le 24 - 08 - 2023

Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie, Naoufel Amira, a indiqué que la loi tunisienne interdisait l'emploi de gérant ou l'accès à des associés dans les officines. Il a souligné l'importance de réviser la loi n°73-55 du 3 août 1973, organisant les professions pharmaceutiques afin de fournir plus d'opportunités aux jeunes pharmaciens.
Invité le 24 août 2023 à Midi show d'Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Naoufel Amira a expliqué que les jeunes pharmaciens étaient inscrits sur des listes d'attente et que la répartition des officines se faisait de façon à servir la santé publique. Les pharmaciens sont dans l'obligation de travailler dans les zones intérieures.
Revenant sur l'amendement de la loi n°73-55 du 3 août 1973, organisant les professions pharmaceutiques, Naoufel Amira a indiqué qu'un projet de loi allant dans ce sens avait été élaboré par le ministère de la Santé. Ceci a eu lieu, assure-t-il, dans un cadre participatif. Il sera bientôt soumis à l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Naoufel Amira a précisé que 500 ou 600 officines se trouvaient dans les zones rurales. Celles-ci ne sont pas rentables, mais elles existent par la force de la loi. Au total, près de 2.500 officines sont déployées sur l'intégralité du territoire tunisien. Il a, aussi, précisé que le nombre d'officines nécessaires était calculé en fonction de la densité de la population, mais aussi, du pouvoir d'achat d'une zone donnée. Il a assuré que ce système se distinguait par sa transparence.
Pour ce qui est des médicaments consommés en Tunisie, Naoufel Amira a expliqué que 60% étaient produits en Tunisie et 40% importés par la Pharmacie Centrale. Il existe des difficultés au niveau de la production locale. Il s'agit, selon lui, d'un simple flottement, mais rien de grave. Concernant les 40%, on trouve un problème au niveau de la Pharmacie Centrale, qui à son tour traverse une crise financière.
Il a souligné l'importance de préserver la Pharmacie Centrale et a mis en garde contre sa privatisation. Son caractère étatique lui permet de garantir la qualité des produits, leurs prix acceptables, l'équilibre dans la distribution des médicaments ou encore l'accessibilité aux produits pharmaceutiques. Il a appelé à encourager la production des médicaments génériques et de se pencher sur la possibilité d'octroyer des compensations pour la production nationale.
Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a estimé que chaque médicament avait son degré d'importance, en particulier ceux dont l'utilisation est urgente. Il a cité l'exemple des médicaments contre le cancer ou du vaccin contre le Coronavirus. Il a expliqué que l'arrêt de distribution d'un laboratoire pharmaceutique de ses produits en Tunisie signifiait l'arrêt de l'acheminement de tous les médicaments qu'il produit.
« L'arrêt ne touche pas un seul segment, mais tous les segments… Quelques-uns font le tri… Le patient tunisien ne jouit pas de tous ses droits. Il y a un problème au niveau de l'accessibilité et de la couverture… Il y a un problème au niveau de l'octroi des autorisations de mise sur le marché et de la prise en charge par la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam)… La Cnam n'est pas en train d'élargir la liste des médicaments pris en charge de façon acceptable », a-t-il dit.
Naoufel Amira a critiqué la lenteur de l'octroi de l'autorisation de mise sur le marché pour les médicaments. Celle-ci peut prendre jusqu'à six ans. Il a, aussi, estimé que le manque de médicaments était dû à 90% au manque de moyens financiers. La dette de la Pharmacie Centrale, selon lui, s'élève à 800 millions de dinars. Il n'y a pas eu de hausse de la dette en raison d'une politique de rationalisation des achats. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a critiqué l'absence d'un PDG à la tête de la Pharmacie Centrale. Il a souligné l'importance d'y remédier afin de rétablir la relation de confiance au sein de ce secteur.
Naoufel Amira a estimé qu'aucun pays ne pouvait atteindre l'autosuffisance en matière de production de médicaments. Il a expliqué que l'occident produisait des médicaments depuis plus de 200 ans alors que la Tunisie n'avait entamé cela que depuis une trentaine d'années. Il y a un écart au niveau des capacités et des connaissances et de la maîtrise des technologies. Il a, aussi, expliqué que certains médicaments étaient consommés à de très petites quantités en Tunisie et qu'il n'était pas judicieux de créer toute une usine pour les produire.
« Aucun Etat n'est à 100% autosuffisance... La loi oblige la Pharmacie Centrale et les fabricants de médicaments à avoir un stock stratégique de trois mois pour chaque molécule… Ce stock existe pour la production nationale mais pas pour tous les médicaments importés… Les pharmaciens, en cas de besoin, contactent les fournisseurs… Ils opèrent selon un cahier des charges. Il existe 70 fournisseurs en Tunisie… Il s'agit d'intermédiaires entre la Pharmacie Centrale ou les producteurs tunisiens et les officines…Ce secteur commence à se fatiguer en raison des faibles marges de profits fixées par le ministère du Commerce », a-t-il poursuivi.
Naoufel Amira a considéré que certaines personnes exploitaient les pénuries et cherchaient à mettre en place un marché parallèle des médicaments. Il a mis en garde contre les produits contrefaits circulant dans plusieurs autres pays. Le président du Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie a indiqué que certaines réformes étaient faciles à appliquer. Il a indiqué que la Pharmacie Centrale dépensait 50.000 dinars en compensations de médicaments importés ayant des produits similaires fabriqués en Tunisie. Il a, aussi, expliqué que la Cnam pourrait prendre en charge les dépenses de ses affiliés s'approvisionnant chez les officines externes relevant de la Pharmacie Centrale. Celle-ci n'a pas, selon lui, à endurer de telles dépenses. Il a estimé que ces réformes pouvaient réduire les dépenses de la Pharmacie Centrale et lui permettre d'augmenter ses revenus.
Naoufel Amira affirmé que la dégradation de la situation des hôpitaux résultait de la défaillance de la Cnam. Celle-ci est créancière de huit milliards de dinars. Il s'agit de dettes non-honorées. Le non-recouvrement des créances de la Cnam l'empêche à son tour d'honorer ses engagements auprès des hôpitaux. Ces derniers se retrouvent, par conséquent, dans une situation financière difficile.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.