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La rentrée fantasmée
Publié dans Business News le 12 - 09 - 2023

Cette semaine est celle de la rentrée scolaire pour de très nombreux élèves du primaire. La période de toutes les excitations pour les enfants…et les parents. Elle est aussi celle de toutes les peurs et les angoisses.

Plusieurs parents rêveraient d'offrir à leurs enfants la scolarité qu'ils ont, eux, eue quand ils étaient plus jeunes. Une école de quartier, publique, simple, efficace et gratuite. Celle pour laquelle pas besoin de s'endetter sur vingt ans ni de dégoûter l'enfant à coup d'heures de cours interminables et de cartables qui font deux fois leur poids.
Cette école qui, dans le souvenir des anciennes générations, a réussi à former les plus grands de ce pays et a fait fonctionner, eu mieux, l'ascenseur social. L'école rêvée qui met tous les élèves sur un pied d'égalité, qu'ils soient issus d'un milieu riche, défavorisé, urbain ou rural.
Aujourd'hui, les choses ne sont malheureusement plus aussi simples. Devant une multitude de choix, d'informations, d'établissements proposant des programmes divers et variés, à des prix parfois peu croyables, les parents ont de plus en plus de mal à s'y retrouver. Et pourtant, cette école de quartier - si largement fantasmée mais rarement retrouvée - continue d'attirer les convoitises.

Le chiffre du jour est celui des 91,2% des parents qui choisissent encore l'école publique pour la scolarisation de leurs enfants. (Etude du bureau d'études et de conseil en Marketing "Réflexions" sur un échantillon de 500 parents d'élèves âgés de 25 ans).
Force est de reconnaitre que malgré toutes ses lacunes, l'enseignement public reste en Tunisie le choix numéro un. Mais si certains scolarisent leurs enfants dans l'école publique pour des raisons d'accessibilité (42,1% d'entre eux), seuls 21,9% d'entre eux font ce choix afin de privilégier l'acquisition d'un bon niveau d'études pour leurs enfants. Le pourcentage des parents qui croient encore en la qualité de l'enseignement dans le public n'est, lui, que de 14,9%.
Sans surprise, la raison première qui fait que des parents inscrivent leurs enfants dans des établissements publics est évidemment celle du coût. Selon la même étude, 55,7% des ménages évoquent en effet les faibles coûts et frais de scolarisation. Facile à comprendre. Lorsque l'on jette un œil aux disparités des prix des fournitures scolaires et des frais d'inscription entre les établissements du privé et ceux du public, le choix est vite fait.

Si les parents se retrouvent donc souvent obligés de scolariser leurs enfants dans le public, pour des raisons économiques, peu d'entre eux se disent, pourtant, attirés par l'idée de changer en cours de route. En effet, 86,2% des parents d'élèves de l'enseignement public n'envisagent pas de transférer leurs enfants dans des établissements privés. 6,1% seulement d'entre eux évoquent une importante probabilité de switcher.
Mais si le public continue d'avoir la côte, il ne satisfait pas pour autant. S seulement 5% des parents se disent « extrêmement satisfaits ». Les raisons dernière cette insatisfaction ? On évoquera dans l'ordre : l'incompétence et l'inefficacité des enseignants, le niveau académique très moyen, les interruptions récurrentes des cours et les grèves répétitives, l'approche pédagogique non adéquate, des cours conséquents et des cours particuliers obligatoires. Ce dernier point constitue, pour de très nombreux parents, une hantise qui les détourne définitivement de l'enseignement privé, en dépit de la variable économique.

De l'autre côté, en plus de permettre d'éviter le fléau des cours particuliers, les trois raisons principales qui font pencher la balance en faveur de l'enseignement privé sont : un bon niveau d'études ; la discipline ; et la compétence et engagement des enseignants. On évoque aussi d'autres motifs – et non des moindres – qui sont : la sécurité, l'encadrement et le contrôle. Choses qu'on ne retrouve que très rarement dans les bonnes vieilles écoles du public.

L'école privée fait peut-être rêver, mais elle demeure un produit de luxe, très loin du pouvoir d'achat du Tunisien moyen. Mais au-delà du – certes décisif – aspect économique, qui constitue une variable de choix pour placer son enfant, qu'offrent les écoles d'aujourd'hui ? Permettent-elles encore l'épanouissement de l'enfant ? Lui offrent-elles la possibilité de se découvrir, de savoir qui il est et ce qu'il a envie d'être et de devenir ?
Ce qui est triste aujourd'hui, c'est que pour de très nombreux parents modernes, l'école rêvée demeure celle de leur enfance, une école vieille de plusieurs dizaines d'années. Ce qui explique cette nostalgie à une école qui au lieu d'évoluer et de s'améliorer essaie de ressembler à celle d'hier.
Si l'enseignement tunisien évolue et se modernise, il le fait souvent pour rattraper certaines lacunes et combler les problèmes naissants (insécurité, grèves, tensions syndicales, vétusté de l'infrastructure…). Il ne le fait nullement pour s'adapter au monde qui nous entoure. Le vide de l'enseignement public se retrouve comblé par le privé plus par nécessité que par réelle conviction. Enfin, pour ceux qui en sont les moyens…


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