Le décret portant audit des recrutements ayant eu lieu dans la fonction publique depuis le 14 janvier 2011 a été publié au Journal officiel de la République tunisienne à la date du 22 septembre 2023. D'après le texte, l'audit portera sur les recrutements et les opérations d'intégration à la fonction publique ayant été opérées au niveau des instances, des entreprises et des installations publiques et des entreprises à participation publique et de l'intégralité des institutions publiques. L'article 2 du décret indique qu'un comité de pilotage sera chargé de diriger l'audit. Il sera créé au niveau de la présidence du gouvernement et se compose des personnes suivantes : - Le chef du gouvernement ou son représentant (président du comité) - Le président du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier (rapporteur du comité) - Le président de l'Inspection générale des services administratifs (membre) - Le président du Contrôle général des finances (membre) - Le président du Corps de contrôle général des domaines de l'état et des affaires foncières (membre) - Trois juges représentant le corps des magistrats judiciaires, administratifs et financiers nommés par décret (membres) La même source indique que le président du comité de pilotage a la possibilité de convoquer toute personne dont la présence a été jugée bénéfique aux travaux de cette institution. Ce comité de pilotage procédera à la création de commissions d'audit chargées d'étudier les opérations de recrutement et d'intégration au sein de la fonction publique depuis le 14 janvier 2011. Les administrations et institutions concernées seront amenées à annuler les décisions de recrutement ou d'intégration ayant eu lieu en dehors des conditions et de procédures fixées par la loi ou basées sur des diplômes falsifiés ou non-conformes aux conditions de recrutement et d'intégration. La décision d'annulation est prise en dépit des poursuites judiciaires pouvant avoir lieu. Rappelons que le président de la République, Kaïs Saïed, a évoqué à plusieurs reprises l'importance de procéder à cet audit. Il a affirmé que des infiltrés au niveau de la fonction publique bloquaient l'administration tunisienne et empêchaient la réalisation de plusieurs projets.