La présidente du parti la Troisième République, Olfa Hamdi a assuré avoir eu des échanges avec une partie des personnalités figurant dans la proposition de gouvernement qu'elle avait publié le 27 décembre 2023 sur sa page Facebook. Elle a, aussi, indiqué que certains membres d'Attayar et d'Afek Tounes ont rejoint son parti après la démission des leaders de ces deux partis. « Attayar et Afek Tounes ont été lésés à la suite de la démission de leurs présidents… Durant la période séparant ces démissions et la tenue d'un congrès afin d'élire une nouvelle direction, des adhérents à ces partis ont rejoint le mien… Rim Mahjoub et Nabil Hajji ont sauvé leur parti… On m'interroge sur l'absence de Fadhel Abdelkafi (ancien président d'Afek Tounes) dans ma proposition. Comment vais-je faire confiance à une personne ayant porté atteinte à son parti ? Il est capable de se désister après avoir conclu un accord avec moi… On ne peut pas compter sur lui… Il a nui à son parti », a-t-elle déclaré le 28 décembre 2023, durant « Politika » de Zouhaier Eljiss sur Jawhara Fm. Olfa Hamdi a considéré que toute personne avait le droit de réagir et de refuser sa proposition. Elle a affirmé qu'elle comptait entamer un dialogue et que les premiers avis exprimés par certaines personnalités politiques n'avaient pas d'impact sur la chose. Elle a expliqué que, selon sa vision, le ministère de la Justice devait revenir à Attayar. Le secrétaire général d'Attayar, Nabil Hajji peut soumettre la proposition à son parti et laisser au bureau exécutif la possibilité de proposer une autre personne.
Dans un autre registre, Mme Hamdi a indiqué qu'une grande partie des Tunisiens utilisait les chèques comme étant un moyen de crédit. Elle a assuré que son parti politique avait préparé tout un programme permettant de mettre fin à cela à travers une révision du système monétaire et la création de lignes de crédit accessibles aux entrepreneurs. Pour ce qui est du remboursement des créanciers, Olfa Hamdi compte contracter un prêt dans le cadre d'un rachat de la dette à un meilleur taux. Les débiteurs seront appelés à rembourser 30% à 40% de la dette après avoir établi un échéancier. « Il faut vider les prisons… Je désire fermer des prisons… Les Tunisiens ne sont pas des criminels… J'ai promis à un vieillard de libérer son fils se trouvant actuellement en prison… Les détenus pour chèques sans provision doivent être libérés… Qu'on les envoie planter des arbres à Ras Jedir », s'est-elle exclamée.
Par ailleurs, Olfa Hamdi a affirmé que le point fort de sa candidature était le rôle d'arbitre qu'elle jouera entre les membres de l'alliance proposée. Elle a indiqué que ce projet ne dépendait de personne. Elle a estimé que Hatem Mliki était habilité à diriger le ministère de l'Intérieur. Ce dernier avait réagi à l'annonce de Olfa Hamdi et exprimé son opposition à cela dans une publication Facebook du 27 décembre 2023. La présidente du parti la 3e République a affirmé avoir d'autres noms en tête. « Je tiens à préciser que mon projet s'inscrit dans le cadre du processus entamé par le Président… Il est encore tôt pour évaluer le système de Kaïs Saïed… Je tiens à adresser un message à la classe politique… Le peuple tunisien n'a pas le luxe de débattre du système politique. Historiquement, la situation économique n'est pas liée au système politique… Je propose de garder le parlement et les conseils locaux non représentatifs de l'opposition et de partager le pouvoir en tant que présidente avec elle… Je m'engage à ce qu'il n'y ait pas de poursuites judiciaires contre ceux ayant participé aux anciens régimes… Il nous faut une véritable conciliation… Je gracierai les détenus dans les affaires de complot… La situation du pays est inquiétante », a-t-elle poursuivi. Olfa Hamdi a indiqué que tout le monde fuyait la Tunisie. Elle a assuré que Kaïs Saïed n'était pas capable d'être réélu dès le premier tour. Elle a expliqué que ce dernier devait obtenir quatre millions de voix. Ceci est impossible d'après elle. Mme Hamdi a indiqué que son projet et le gouvernement qu'elle proposait de créer permettront de réaliser un taux de croissance de 7%. La personne désignée comme candidate à la tête de cette coalition est certaine de se retrouver au deuxième tour, d'après ses dires. Pour ce qui est de la cause palestinienne, Olfa Hamdi a indiqué avoir demandé l'octroi de la possibilité d'acheminer des réfugiés en Tunisie et non d'expatrier les Palestiniens. Elle a expliqué que la seule guerre qu'elle mènera en tant que présidente était celle contre la pauvreté. Mme Hamdi a affirmé être contre la normalisation avec l'entité sioniste, mais a considéré que l'adoption d'une loi à ce sujet pourrait nuire aux juifs tunisiens. Olfa Hamdi a assuré qu'elle se portait candidate à la présidence afin d'appliquer son programme et non en opposition à Kaïs Saïed. Ce dernier, selon elle, refuse de dialoguer et applique une politique économique nous menant vers la misère. Elle a estimé que la révision de l'accord liant la Tunisie aux USA en tant que partenaire stratégique revenait à l'institution militaire et au conseil de sécurité nationale.