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Hajji : Saïed doit limoger Bouden ou bien déclarer qu'il s'était trompé au sujet du FMI
Publié dans Business News le 10 - 04 - 2023

Revenant sur les prières et déclarations du Pape François, le secrétaire général d'Attayar, Nabil Hajji, a indiqué que ce genre de choses concernait généralement des pays dévastés par la maladie ou la guerre. « Voir la Tunisie faire partie de cette catégorie-là est malheureux… Nous nous attendons à une réaction par communiqué de la part du ministère des Affaires religieuses ou du Mufti de la République », a-t-il ajouté d'un ton ironique.
Invité le 10 avril 2023 à « La Matinale » de Malek Khaldi sur Shems FM, Nabil Hajji a pointé du doigt la divergence entre le discours du président de la République, Kaïs Saïed, et l'attitude d'une partie des membres du gouvernement. Rappelant que le chef de l'Etat avait exprimé publiquement son opposition à la conclusion d'un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI), Nabil Hajji s'est interrogé sur les raisons ayant poussé le ministre de l'Economie, Samir Saïed et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie(BCT), Marouene El Abassi à se rendre aux réunions du printemps du FMI.
« Le pays est sur la bonne voie… L'économie fonctionne correctement…. C'est ce qu'évoque le discours officiel de la Tunisie… Nous n'avons besoin de personne… En parallèle, le gouverneur de la BCT et le ministre de l'Economie sont allés mendier un prêt… J'appelle le président de la République, soit à indiquer qu'il s'était trompé et que nous avons besoin de ce prêt… soit à limoger la cheffe du gouvernement (Najla Bouden), la ministre des Finances et le ministre de l'Economie (Sihem Nemsia et Samir Saïed)… L'attitude de ces derniers s'oppose à la politique du président », a-t-il déclaré.
Nabil Hajji a exprimé son opposition à la levée des compensations en raison des faibles salaires. Il a indiqué que cela avait déjà été entamé à travers les mesures de la loi de finances 2023. Il a rappelé que cette loi avait été ratifiée et promulguée par décret présidentiel. La LF 2023 a permis au gouvernement de réduire les compensations de 33% pour les produits alimentaires et de 25% pour les combustibles et les produits énergétiques. La baisse du budget dédié aux compensations d'un tiers de sa valeur initiale signifie, selon lui, une levée des compensations et non une réforme de celles-ci.
« Ce qu'on appelle diktats du FMI a été présenté par le gouvernement… La ministre des Finances était toute souriante lors de l'annonce de la conclusion d'un accord avec les experts du fonds. La Tunisie avait présenté un programme de réformes afin d'obtenir 1,9 milliard de dollars. Ceci inclut la levée des compensations, le gel des salaires et la privatisation des entreprises publiques… Huit mois après avoir présenté le programme, ni toi, ni Shems FM, ni moi, ni le parlement ni aucun Tunisien ne connaît son contenu ! Vous voulez que je sois content et que j'ai confiance en notre futur ! C'est hilarant, comique et absurde… Nous, Tunisiens, ne savons pas ce que nous avons proposé de mettre en place comme réformes… Comment allons-nous compter sur nos propres moyens ? Nous n'avons même pas d'idée concernant notre sort… Je demande au président le limogeage de la cheffe du gouvernement et des ministres de l'Economie et des Finances », a-t-il ajouté.
Nabil Hajji a estimé que la situation actuelle nécessitait plusieurs sacrifices. Ceci impacte les Tunisiens à des degrés différents. Il a souligné la nécessité d'adopter une vision commune afin de faire avancer les choses. M. Hajji a, également, évoqué les besoins de mobiliser plus de vingt milliards de dinars, dont six en devise. Il a estimé que le processus entamé par le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, ne comportait pas de réformes. Le secrétaire général d'Attayar a, également, affirmé que l'intégralité des décisions prises par ce dernier aurait dû avoir lieu en l'espace de deux mois et non d'un an et demi. Il a assuré que la conciliation pénale et les entreprises communautaires ne pouvaient pas réaliser la croissance économique du pays.
« La conciliation pénale a été annoncée depuis un an et un mois. Nous n'avons toujours pas encaissé un seul sou… Il reste un mois à la commission de conciliation pénale nommée par le président… Il a limogé son président. Il a, aussi, limogé le gouverneur de Gabès puis le secrétaire général du gouvernorat… Même ceux qui ont été nommés par Kaïs Saïed sont des corrompus… C'est lui qui a nommé Hichem Mechichi… On l'a laissé quitter la Tunisie… Une seule personne ne peut pas entamer unilatéralement des réformes notamment lorsqu'elle est politiquement et économiquement limitée », a-t-il dit.
Le président de la République, Kaïs Saïed, s'était interrogé, lors de la commémoration du décès de Habib Bourguiba à la date du 6 avril 2023, sur l'absence de propositions de réformes émanant de l'opposition. Nabil Hajji a considéré que c'était à l'opposition présente au sien de l'assemblée des représentants du peuple (ARP) de procéder à cela. Si le chef de l'Etat s'adresse à Attayar et les autres partis ayant exprimé leur opposition au processus entamé depuis le 25 juillet 2021, ceci signifie que l'ARP n'a aucune valeur.
Nabil Hajji a indiqué qu'Attayar était favorable à la tenue de manifestations et autres formes d'oppositions pacifiques en coordination avec le Front du salut national. Néanmoins, ceci ne signifie pas la formation d'une alliance avec cette entité. Il a rejeté l'idée d'une unification de l'opposition, mais a souligné l'importance de défendre les droits et les libertés. S'adressant au président de la République, il s'est interrogé sur les accusations de meurtres contre Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek et Ahmed Nejib Chebbi.
« Certaines choses sont contre-nature… Kaïs Saïed a exploité un échec politique… Toute la classe politique en est responsable, mais à des degrés différents… Attayar tiendra, le 28, 29 et 30 avril son congrès. Nous nous pencherons sur la question de l'autocritique… D'autres partis politiquement coupables se présentent comme étant une alternative… Leur présence sans remise en question renforce Kaïs Saïed… La motivation de certains n'est autre que le refus du retour d'Ennahdha… On affirme que la démocratie ne sert à rien… Nous voilà en dehors de ce système et rien n'a changé », a-t-il poursuivi.
Nabil Hajji a indiqué, à titre d'exemple, que la Tunisie pouvait entamer rapidement certaines réformes, notamment dans le secteur des médicaments. La Tunisie, selon lui, bloque la fabrication de certains traitements à cause de la lenteur des procédures. Il a critiqué l'adoption de prix de vente fixés depuis plus de quinze ans. Il est, aussi, revenu sur la question des énergies. Il a critiqué l'absence d'avancement dans le secteur de la transition énergétique. Il a indiqué qu'Attayar était capable de proposer des alternatives tout en soulignant l'importance d'un système démocratique. Il a assuré qu'il y avait des alternatives à Kaïs Saïed.


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