« L'année 2022 a été caractérisée par la hausse des pressions sur la liquidité bancaire, tirée par l'intensification du recours du Trésor à l'endettement intérieur dans un contexte marqué par des difficultés de mobilisation des ressources extérieures ». C'est ce qu'a indiqué la 12e édition du rapport annuel sur la supervision bancaire pour l'exercice 2022. Le même document spécifie que la part du refinancement de la BCT dans le total des ressources des banques a augmenté de 5,6% à fin 2021 à 6,8% à fin 2022 en relation avec l'accroissement des besoins de financement de l'Etat et des entreprises publiques qui représentent 20,7% du total actifs du secteur bancaire. Et de soutenir que les pressions sur la liquidité ont été atténuées par les efforts du secteur bancaire en matière de collecte des dépôts en dinars avec une croissance à hauteur de 10,1% et ce, tirant notamment profit du relèvement du taux de rémunération de l'épargne à 6,25%. L'exercice 2022 a été marqué par l'accentuation du recours des banques aux ressources de la BCT comme en témoignent : ▪ L'accélération du rythme de croissance de l'encours du refinancement (hors achats fermes des bons du Trésor) qui a augmenté de 2.342 millions de dinars (MD) (contre 679 MD à fin 2021) pour s'établir à 9,3 milliards de dinars à fin décembre 2022. ▪ La hausse du taux de couverture des crédits par les ressources du marché monétaire passant de 7,4% à 10% en 2022
Cela dit, la Banque centrale a précisé que le profil de liquidité des banques résidentes demeure stable avec : ▪ Un ratio moyen de crédits/dépôts LTD à fin 2022 inférieur au plafond réglementaire de 120% avec un respect par toutes les banques des dispositions de la circulaire n°2018-10 et ce, grâce aux efforts déployés en matière de mobilisation des dépôts. ▪ Un ratio moyen de liquidité LCR supérieur au minimum réglementaire de 100% à fin 2022 ; soit 171,7%. Deux banques seulement, détenant 1,6% des actifs du secteur, ont affiché un ratio de liquidité inférieur à 100%.
Le même rapport a spécifié que les établissements de leasing sont exposés à des risques élevés de refinancement et de transformation d'échéances et à un risque important de taux vu que les emplois sont assortis de taux fixes alors que 37,5% des ressources sont à taux variables.
