Lors des Market days du Forum africain d'investissement, qui se tient actuellement à Rabat, au Maroc, un accord de collaboration de 400 millions d'euros a été signé, jeudi 5 décembre 2024, entre le groupe italien SACE et la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du Plan Mattei. Cet accord a été signé par Michal Ron, directrice des affaires internationales de SACE, et Hassatou N'Sele, vice-présidente des finances et directrice financière de la BAD.
Le Plan Mattei, doté de six milliards de dollars, est présenté comme visant à renforcer les liens économiques et à créer un hub énergétique pour l'Europe, tout en réduisant l'émigration africaine vers le vieux continent. Il a été dévoilé en février de cette année par Giorgia Meloni. Le gouvernement italien et le Groupe de la BAD ont prévu une série d'initiatives conjointes pour soutenir la mise en œuvre du Plan Mattei. Lors d'une conférence de presse organisée jeudi matin, on a annoncé que cette initiative devrait soutenir le financement de projets à fort impact en Afrique, tout en générant des opportunités de rapprochement commercial entre les entreprises africaines et italiennes. Tous les pays membres régionaux de la BAD seront éligibles, bien que la priorité initiale soit donnée aux pays identifiés dans le Plan Mattei, à savoir : la Tunisie, le Maroc, l'Algérie, la République du Congo, l'Egypte, l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, le Kenya et le Mozambique. « L'Afrique représente un marché au potentiel immense pour nos entreprises, et notre collaboration dans le cadre du Plan Mattei renforcera leur positionnement dans des secteurs clés pour le développement du continent, en ligne avec l'objectif du Plan Mattei », a déclaré Michal Ron. De son côté, Hassatou N'Sele a rappelé que cet accord entre dans le cadre d'un engagement pris par le gouvernorat italien lors de la réunion du G7.
L'initiative vise à développer les relations commerciales entre l'Italie et l'Afrique, en encourageant les activités des entreprises italiennes intéressées à opérer sur le continent dans les secteurs prioritaires du Plan Mattei : l'éducation et la formation, l'agriculture/agro-industrie, la santé, l'énergie, l'eau, les infrastructures, y compris celles liées à l'économie numérique.
