Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) célèbre la journée internationale des migrants en appelant à une mobilisation citoyenne lors d'un « événement de solidarité » qui se tiendra le mercredi 18 décembre à partir de 10 heures du matin devant le Théâtre municipal de Tunis. Cette action vise à dénoncer la criminalisation de la solidarité et des activités civiles. Elle exige la libération des détenus et l'arrêt des poursuites contre tous les volontaires engagés dans des actions humanitaires, mais aussi de combattre les politiques d'expulsion massive des migrants tunisiens. Le FTDES demande, également, que la vérité soit faite pour les mères des migrants portés disparus. Le forum rappelle qu'en Tunisie, les deux dernières années ont été marquées par une dégradation des conditions de vie des migrants, en particulier les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants. De plus, de nombreuses associations et organisations qui leur viennent en aide ont vu leurs activités suspendues. « Bien que l'Etat tunisien ait déclaré, en réponse à une lettre des rapporteurs spéciaux des Nations unies, reconnaître l'importance du rôle de la société civile dans la protection des migrants et la fourniture de services humanitaires, il a parallèlement procédé à l'arrestation de plusieurs militants humanitaires : Sherifa Riahi, Saïdia Mosbeh, Mahmoud Jouou, Yadh Boussalmi, Mustapha Jemali, Abderrazak Krimi et Abdallah Saïd », rappelle le communiqué. Ces détentions reposent sur leur implication dans des activités de solidarité envers les migrants, « bien que celles-ci respectent les règles administratives, financières, les traités internationaux et les lois nationales. Ces actions sont comparables à celles menées par des organisations humanitaires à l'étranger au profit des migrants tunisiens en situation irrégulière en Italie, en France et ailleurs », a conclu le FTDES.