Une baisse significative du nombre de migrants irréguliers traversant les frontières tunisiennes a été enregistrée en 2024, indique un communiqué de la direction générale de la Garde nationale publié mercredi 18 décembre 2024. La coordination sur le terrain entre la Garde nationale et les unités de l'armée a contribué à ces résultats tangibles, avec une diminution notable des tentatives d'infiltration à travers les frontières terrestres et maritimes, principalement d'immigrants subsahariens, précise la même source. La coopération étroite avec les pays voisins a également joué un rôle essentiel dans la réduction du nombre de passages et continue de garantir un contrôle étroit des frontières tout en favorisant la stabilité régionale. « Ces résultats confirment le succès de la stratégie tunisienne de gestion des frontières, qui repose sur un partenariat régional solide et des efforts nationaux soutenus. Les autorités tunisiennes réaffirment leur engagement à poursuivre ces efforts pour renforcer la sécurité et protéger les frontières, conformément aux lois nationales et aux normes internationales ». La direction générale de la Garde nationale souligne que la diminution du nombre de migrants arrivant dans l'espace européen est principalement liée à la réduction des infiltrations à travers les frontières terrestres de la Tunisie. Elle réitère également son refus d'être un pays de transit ou de destination pour la migration irrégulière, mettant en avant son rôle régional pour garantir la sécurité et la stabilité. Il est à noter que la Tunisie a signé, en juillet 2023, un Mémorandum d'entente avec l'Union européenne sur la question migratoire. Cependant, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer les méthodes « répressives et inhumaines » qui feraient de la Tunisie le « gardien des frontières européennes ». La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme (LTDH) a d'ailleurs exprimé, hier, son inquiétude face aux politiques migratoires actuelles, tant au niveau national qu'international, « qui manquent souvent de dimension humaine et tendent à criminaliser la migration au lieu de l'aborder de manière juste et équitable ». Elle a appelé à respecter les engagements internationaux en matière de protection des droits des migrants, à garantir un traitement humain pour toutes les personnes présentes sur le territoire, et à repenser les politiques migratoires actuelles pour construire un avenir basé sur la justice sociale et le respect de la dignité humaine.