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Le président à bout de patience… mais contre qui ?
Publié dans Business News le 14 - 02 - 2025

« Le président et le peuple ont perdu patience » : Une phrase inventée par l'un des chroniqueurs et porte-voix du pouvoir, reprise par l'un de ses élus.
Très bien.
La patience de qui ? Perdue à cause de qui ?
Le président détient tous les pouvoirs exécutifs, il définit lui-même toutes les politiques de l'Etat. Il nomme un gouvernement pour les appliquer (et non pour les élaborer ou les modifier). Tout cela selon sa propre Constitution, qu'il a rédigée seul, sans aucune intervention extérieure.
Selon cette même Constitution, c'est lui qui nomme et révoque le chef du gouvernement et ses ministres.
Cette Constitution lui impose de présenter ses politiques au Parlement, mais il ne l'a jamais fait. Cela n'a pourtant inquiété personne, et personne n'a perdu patience face à cette violation constitutionnelle.
C'est lui qui détient le monopole de la présentation des projets de loi au Parlement (ni son chef du gouvernement ni ses ministres ne le peuvent). Et pourtant, ils les ont tous approuvés, peu importe ce qu'ils en ont dit avant ou après.
C'est lui qui a été élu par ce peuple prétendument à bout de patience... et non son chef du gouvernement ni ses ministres.
Alors, il a perdu patience contre qui exactement ? Contre un gouvernement qu'il a lui-même désigné, dont il a changé trois fois le chef et des dizaines de fois les ministres ?
Ou bien contre un Parlement docile, qui ne « tord pas le bras », qui feint de s'opposer ou de protester avant de voter en faveur, soumis ?
Un Parlement qui a vu sa proposition de loi criminalisant la normalisation avec Israël être suspendue après le début de son adoption en séance plénière, sur intervention (selon les dires du président de l'Assemblée) du chef de l'Etat ?
Un Parlement qui implore, en vain, l'adoption d'une modification du sinistre décret 54, pourtant édicté par ce même président dont la patience aurait atteint ses limites ?
Contre un Conseil des régions et des districts, conçu de toutes pièces par lui seul, et qui n'a abouti qu'à un gaspillage des deniers publics en rémunérant 77 députés qui alourdissent le budget pour examiner... une seule loi en une année entière ?
La patience de qui est à bout face à qui ?
Peut-être a-t-il perdu patience face à l'échec de son projet de réconciliation pénale.
Ou face à l'échec de son initiative des entreprises citoyennes.
Ou encore face à l'échec de sa politique de purge de l'administration.
Ou à l'échec de son plan de récupération des fonds détournés à l'étranger...
Ou bien face à l'effondrement de l'économie, du secteur de la santé, des transports... et ainsi de suite.
Et le peuple, lui, face à quoi pourrait-il perdre patience ?
Les prix sont en chute libre, loué soit Dieu.
Le chômage aussi, bien entendu.
Les services publics s'améliorent de jour en jour.
L'investissement connaît un essor sans précédent.
L'endettement a tellement diminué que nous frisons le moment où nous pourrions prêter de l'argent aux nations amies et sœurs.
Non, ce qui est certain, c'est que la patience du peuple a atteint ses limites face à une opposition (dont la plupart des dirigeants croupissent en prison) qui le pousse à s'immoler, au sens propre comme au figuré, jour après jour.
Ou peut-être bien face à cette liberté de la presse qui est devenue si insupportable que certaines de ses figures ont trouvé refuge en prison, où elles forment désormais les détenus – hommes et femmes – à la production médiatique nationale engagée dans la guerre de libération.
Ce qui est certain, et que feignent d'ignorer les courtisans du régime, députés et pseudo-journalistes, c'est que l'impatience du peuple signifie inévitablement et directement l'épuisement du crédit de cette autorité, avec tous ses rouages et ses propagandistes.
Il ne reste plus qu'à déterminer la durée du sursis avant le règlement final des comptes.
Patience...


*Nabil Hajji est un ancien député et secrétaire général du parti d'opposition Attayar
Traduction du texte original en arabe par le service IA de Business News


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