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Indulgence et continuité de l'Etat
Publié dans Business News le 27 - 04 - 2025

Le parti salafiste Ettahrir a tenu son congrès annuel samedi à Tunis. Certains ont été choqués qu'un parti n'adhérant pas aux principes de la République puisse poursuivre ses activités librement dans le pays. D'autres se sont simplement amusés de voir qu'une frange de la population croit encore possible un retour vers le passé.

Deux poids, deux mesures
Il faut reconnaître que le parti Ettahrir sait attirer l'attention. D'abord par ses adhérents et leur accoutrement ostentatoire, ensuite par son discours et ses thèses en rupture totale avec les idées du monde moderne, malgré leur diversité. Ce parti et ses partisans apparaissent ainsi très éloignés des Tunisiens et de leur mode de vie.
Sur son carton d'invitation, l'heure d'ouverture du congrès était indiquée selon l'heure de Médine, en Arabie saoudite, avec une correspondance pour la wilaya de Tunis. D'ailleurs, le parti Ettahrir ne se présente pas comme un parti tunisien, mais comme un parti de la wilaya de Tunisie, revendiquant son appartenance à un Etat du Califat censé fédérer les régions musulmanes, à l'image de ce qui existait il y a quinze siècles.
Il omet cependant de préciser que l'époque des califes fut une période sanguinaire, marquée par la haine, les guerres et les divisions qui continuent d'empoisonner le monde musulman aujourd'hui.

Une liberté à défendre, sans discrimination
Quoi qu'il en soit, le parti Ettahrir a tenu son congrès sans entrave, sous le slogan provocateur « Echec de l'Etat moderne et inévitabilité de l'Etat de califat ». Les autorités publiques ont fait preuve d'une indulgence inhabituelle, ce qui est à leur honneur.
La liberté de pensée et d'expression doit en effet être protégée dans un Etat de droit. Seuls les actes interdits par la loi doivent être sanctionnés, et ce, sous conditions strictes et sous le contrôle d'une justice indépendante et équitable.
Cependant, on aurait aimé voir cette même indulgence appliquée à d'autres partis politiques. Les tracasseries et mesures interlopes imposées au parti Ennahdha ou au Parti destourien libre (PDL), par exemple, frôlaient parfois le ridicule. Les dirigeants de ces deux formations sont aujourd'hui incarcérés pour des motifs souvent absurdes, comme c'est le cas pour la présidente du PDL, Abir Moussi.
L'indulgence est un état d'esprit qui ne doit pas varier selon le profil des justiciables. La politique des « deux poids, deux mesures » est indigne d'un Etat de droit.

Foued Mebazaa, une disparition discrète
Foued Mebazaa, troisième président tunisien et premier président par intérim après la révolution, s'est éteint la semaine dernière, dans le calme et la discrétion, à son image.
Sa disparition a suscité une vague de sympathie, mais aussi d'indignation au sein d'une large frange de la population.
La sympathie s'explique par le rôle important qu'il a accepté d'assumer en des temps critiques, en gérant la transition avec humilité avant de se retirer discrètement, sans chercher la lumière.
L'indignation, quant à elle, est liée à l'indifférence manifeste des autorités face à sa disparition. Le président du Parlement, Brahim Bouderbala, s'est contenté d'un communiqué laconique. On aurait souhaité un hommage officiel, une Fatiha ou une minute de silence à l'ouverture de l'Assemblée générale, une cérémonie publique et des obsèques dignes d'un homme qui a consacré des décennies de sa vie au service du pays.

La continuité de l'Etat, un devoir de mémoire
Quant au président de la République, Kaïs Saïed, il a totalement ignoré cet événement. Ce n'est qu'au troisième jour après le décès de Foued Mebazaa qu'il s'est enfin déplacé pour présenter ses condoléances à la famille.
Ouf, la continuité de l'Etat est sauvée in extremis.


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