Le secrétaire général du parti Ettakatol, Khalil Zaouia, est intervenu mardi 29 avril 2025 sur les ondes de Mosaïque FM afin de revenir sur le quatrième congrès du parti, tenu le samedi 19 avril 2025. L'invité d'Amina Ben Doua a d'abord expliqué que le parti avait opté pour une simplification de ses structures internes, en misant sur les femmes et les jeunes. Le quatrième congrès d'Ettakatol a été intitulé « Des citoyens libres, pas des sujets ». À propos de ce slogan, Khalil Zaouia a déclaré : « Ce slogan, nous l'avons utilisé sous le règne de Ben Ali, et nous constatons que nous sommes dans la même situation actuellement. » M. Zaouia a également dénoncé l'arrestation de l'avocat Ahmed Souab, ainsi que les jugements prononcés dans l'affaire dite du complot contre la sûreté de l'Etat. Il a aussi condamné les atteintes à la liberté d'expression à travers le décret 54. « Nous sommes désormais dans une époque de résistance face à l'ère de l'exclusion », a-t-il poursuivi. L'invité de Midi Show a ensuite indiqué que le parti Ettakatol avait fait son autocritique et entamé des révisions. Il a également déploré l'absence de programme réel et concret de la part du régime en place. Le secrétaire général d'Ettakatol est également revenu sur les erreurs commises par son parti avant le 25-Juillet. Il a déclaré : « La coalition avec Ennahdha a fortement nui à notre parti, et la société tunisienne a atteint un degré important de division. » Au sujet de l'élection présidentielle de 2024, M. Zaouia a qualifié le scrutin d'échec, ajoutant que le résultat de 90 % n'était qu'un lapsus révélateur de la crise. Il a souligné que les erreurs commises par le régime dans la gestion du pays avaient poussé plusieurs partis et acteurs de la scène politique à revoir leurs positions. « Je suis un agent de la fonction publique et je constate la peur chez les dirigeants lors des prises de décision », a poursuivi Khalil Zaouia, pointant du doigt un climat de peur généralisée qui paralyse les rouages de l'Etat. Il a également annoncé qu'une coalition serait formée entre Ettakatol et cinq autres partis politiques afin de proposer des solutions à la situation actuelle. « Après le 25-Juillet, nous avons cru qu'il y aurait un dialogue politique, mais le décret 117 a tout détruit », a conclu le secrétaire général d'Ettakatol.
