La présidente de l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, a affirmé que le recours au divorce par consentement mutuel dissimulait, dans plusieurs cas, une approche imposée aux femmes afin d'obtenir une pension alimentaire ou la garde des enfants. S'exprimant le 13 mai 2025 durant Acharaa Ettounsi sur Express FM, Radhia Jerbi a expliqué que dans plusieurs cas de divorce, l'époux concluait un marché avec l'épouse, en l'obligeant à accepter un divorce par consentement mutuel en contrepartie de la garde des enfants. La présidente de l'UNFT a aussi indiqué que, dans d'autres cas où l'époux exerçait un métier libéral, la femme acceptait un divorce par consentement mutuel afin de pouvoir obtenir une pension alimentaire différente de celle qu'elle aurait pu avoir en passant par une autre forme de divorce. Selon elle, l'époux en question a l'habitude de déclarer un salaire égal au SMIG et de dissimuler ses revenus. « Demander une pension alimentaire en vertu de la loi revient à percevoir une somme dérisoire », a-t-elle précisé.
Pour rappel, le député Youssef Toumi, représentant la circonscription de Zaouiet-Ksibet-Thrayet (gouvernorat de Sousse), a annoncé le 5 mai 2025 sur les ondes d'Express FM que la commission de législation générale de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé l'examen d'une proposition de loi visant à réviser les attributions des huissiers notaires. Ce texte prévoit notamment la possibilité pour les couples de divorcer par consentement mutuel devant un huissier notaire, sans passer par le tribunal.