Le secrétaire général du mouvement La Tunisie en avant, Abid Briki, a estimé que la Tunisie a été marquée par des complots tout au long de ce qu'il a appelé la "décennie noire". Dans une interview téléphonique accordée à Ibtissem Chouikha dans l'émission Houna Tounes sur Diwan FM, le politicien, soutien du processus du 25-Juillet, a déclaré : « C'est quoi un complot ? Ce concept a une vingtaine de définitions. Je considère personnellement qu'il y a toujours un complot qui se trame en Tunisie. Et le plus grand complot a été perpétré contre le peuple tunisien lors de la décennie noire ».
Il a ajouté : « L'essentiel, c'est de rassurer tout le monde, notamment les journalistes. Pour moi, un pays sans médias ne peut pas avancer », commentant les inquiétudes en ce qui concerne la répression de la liberté de presse et d'expression. Selon lui, les dirigeants du pays doivent adresser un message rassurant aux Tunisiens, en particulier à l'élite, aux journalistes, aux syndicalistes, à l'UGTT et aux travailleurs. Il estime également que la ministre de la Justice devrait tenir une conférence de presse pour clarifier les choses, notamment en ce qui concerne les affaires de complot contre l'Etat. Autre point important : Abid Briki juge qu'il est temps de revoir la position politique à l'égard des corps intermédiaires, c'est-à-dire notamment les partis politiques jouant leur rôle. Il souligne qu'aucun pays ne peut être gouverné sans corps intermédiaires. Pour lui, cela représente une étape cruciale.