Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a reçu, le 16 juillet 2025, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'Etat britannique pour le Moyen-Orient, à l'occasion de la 3ᵉ session du Conseil d'association tuniso-britannique. La réunion a permis de saluer les progrès réalisés depuis la signature de l'Accord d'association de 2019, notamment dans les domaines de la sécurité, du commerce, de l'éducation, de l'investissement et du tourisme. Les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer le partenariat, en mettant l'accent sur les énergies renouvelables, les TIC, l'enseignement de l'anglais et l'amélioration des conditions de résidence et de travail des Tunisiens au Royaume-Uni. « Des avancées ont été notées dans le commerce bilatéral, les négociations agricoles, ainsi que dans les domaines des start-ups, des industries alimentaires et du tourisme », relève un communiqué du département. Les discussions ont également porté sur des enjeux régionaux, dont la cause palestinienne, à laquelle la Tunisie a réaffirmé son soutien, ainsi que sur la situation en Libye. « Le Royaume-Uni a salué la stabilité de la Tunisie dans une région en crise et son rôle en tant que partenaire de confiance ». Le sous-secrétaire d'Etat britannique a ainsi indiqué la volonté de son pays de travailler de concert avec la Tunisie pour développer la coopération sur des questions pressantes telles que la migration et la sécurité, « ce qui permet de promouvoir la stabilité dans la région ».
Il convient de rappeler que l'annonce de cette visite avait été faite par l'ambassade du Royaume-Uni à Tunis, dans un communiqué publié le lundi 14 juillet. La sécurité et la migration figurent au cœur de cette visite, qui s'inscrit dans une série d'échanges bilatéraux, marquée récemment par la venue du secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, David Lammy. Cette dernière avait provoqué une vive polémique en Tunisie, après la publication par son département d'une vidéo récapitulant l'aide britannique destinée à renforcer le contrôle des frontières maritimes tunisiennes. Jugée symbolique et condescendante, cette initiative avait suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s'étaient élevées pour dénoncer l'instrumentalisation de la Tunisie comme simple rempart migratoire au service de l'Europe, au mépris de sa souveraineté nationale.