L'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a fermement dénoncé, dimanche 17 août 2025, l'agression violente d'un résident en chirurgie orthopédique à l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Dans un communiqué, l'OTJM a condamné l'incident et fustigé le silence des responsables, appelant à une mobilisation du personnel de santé et exigeant des mesures de sécurité et de protection pour les médecins.
En effet, Nadim Derrouich, résident en chirurgie orthopédique, a été agressé violemment par un patient lors de sa garde, ce qui lui a causé des blessures à la tête nécessitant des examens et une surveillance en neurochirurgie. L'OTJM a également dénoncé l'inaction des responsables qui, selon elle, n'ont pas enregistré officiellement l'agression et ont exigé la reprise du travail dans des conditions précaires. L'Organisation a ajouté que les autorités régionales s'étaient limitées à vérifier le bon fonctionnement de l'établissement, sans se soucier de l'état de santé du médecin agressé. Dans ce contexte, elle a appelé les internes, résidents, étudiants en médecine et l'ensemble du personnel de santé de Sfax à participer à un sit-in de protestation, lundi 18 août à 10h, sur l'esplanade de l'hôpital Habib Bourguiba. L'OTJM a également tenu pour responsables le directeur de l'hôpital et le directeur régional de la santé de Sfax pour leur laxisme. Elle a réclamé la présence permanente d'agents de sécurité dans les hôpitaux ainsi qu'une véritable assistance juridique pour les internes et résidents. Enfin, l'Organisation a affirmé qu'elle poursuivra les démarches judiciaires liées à cette affaire et à d'autres similaires, tout en mettant en garde contre le silence des institutions de santé face aux violences répétées contre les médecins — un silence qui, selon elle, ne fera qu'aggraver la situation et mettre en danger la vie du personnel médical.
Cette agression survient un peu plus d'un mois après les accords conclus le 3 juillet 2025 entre les jeunes médecins et le ministère de la Santé. Ces accords avaient été obtenus après plusieurs semaines de grève et de revendications, menées par les jeunes médecins pour dénoncer leurs conditions de travail précaires ainsi que la faiblesse de leurs rémunérations.