Olfa Hamdi, figure politique controversée et présidente du parti République Troisième, a publié, lundi 18 août 2025, un communiqué pour le moins singulier, dans lequel elle se présente comme la présidente de « l'autorité constitutionnelle de transition » en Tunisie. Dans ce texte diffusé sur les réseaux sociaux, Mme Hamdi affirme avoir reçu des correspondances de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que du président américain Donald Trump, portant selon elle sur « la justice, la sécurité nationale et l'Etat de droit ». Aucun fac-similé de ces lettres n'a été rendu public, laissant de nombreux internautes sceptiques. Le communiqué insiste sur le rôle que Mme Hamdi s'attribue dans la continuité de l'Etat tunisien et dans le respect des engagements internationaux du pays, en mentionnant explicitement l'article 46 de la Convention de Vienne sur le droit des traités. Elle prévient par ailleurs que tout acte administratif ou judiciaire « visant à contourner son autorité » ou « à compromettre la continuité des engagements internationaux de la Tunisie » serait considéré comme un « grave manquement à la légitimité de l'Etat ».
La publication a rapidement suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux tunisiens, oscillant entre étonnement et sarcasme. De nombreux utilisateurs se sont moqués de l'autoproclamation de Mme Hamdi et du ton solennel de son communiqué, qui semble déconnecté de la réalité. Cette nouvelle intervention d'Olfa Hamdi survient dans un contexte où elle multiplie les prises de position inhabituelles, se présentant régulièrement comme détentrice d'une autorité constitutionnelle que ni quiconque, ni les institutions tunisiennes en vigueur ne lui reconnaissent.