Voici le récapitulatif des informations les plus importantes ayant marqué la journée du vendredi 22 août 2025 : Face aux citoyens, Kaïs Saïed promet des réformes et la lutte contre la corruption : Le président Kaïs Saïed a effectué une série de visites inopinées à Tunis, le 21 août 2025, marquées par des arrêts dans des institutions publiques, des quartiers populaires et auprès de citoyens en sit-in. Il s'est d'abord rendu au Centre national pédagogique pour s'enquérir des préparatifs de la rentrée et réaffirmer le droit à l'éducation, dénonçant la corruption signalée par les employés. À l'hôpital de la Rabta, il a plaidé pour un accès aux soins sans condition financière. Il a ensuite dialogué avec les docteurs au chômage devant le ministère de l'Enseignement supérieur, promettant des solutions respectueuses de la loi. Enfin, sa tournée s'est poursuivie dans plusieurs quartiers de la capitale, ponctuée d'échanges avec les citoyens et d'un appel renouvelé à lutter fermement contre la corruption.
Le SNJT tire à boulets rouges sur les médias publics : Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a vivement dénoncé, vendredi 22 août 2025, l'absence quasi totale de couverture médiatique par les médias publics de la manifestation nationale organisée par l'UGTT la veille. Selon le SNJT, ce silence constitue une faute professionnelle grave, une atteinte au droit à l'information et un affaiblissement de la confiance citoyenne dans les médias publics. Le syndicat pointe la responsabilité directe de ces médias, mais aussi celle des autorités politiques, évoquant l'emprise croissante de l'exécutif sur l'information suite à la dissolution d'organes de régulation. Il appelle les journalistes à défendre leur indépendance et annonce son engagement pour contrer cette dérive et restaurer une information libre, transparente et fidèle à l'intérêt public.
Code des changes, révision du statut de la BCT : ce que prépare le Parlement : Le président de la commission parlementaire des finances, Abdeljalil Heni, a annoncé que la révision du code des changes sera prochainement examinée par l'Assemblée des représentants du peuple. Il a précisé que des auditions du ministère des Finances, de la Banque centrale de Tunisie et d'acteurs économiques auront lieu après les vacances parlementaires. Une séance plénière est prévue avant la fin de l'année 2025 pour adopter le texte, qui inclut une amnistie sur les crimes de change et des mesures pour les Tunisiens résidant à l'étranger. Abdeljalil Heni a également évoqué la révision du statut de la BCT et de la loi organique relative au budget. Enfin, il a mentionné de possibles mesures de la BCT concernant la Commission tunisienne des analyses financières.
Campagne oléicole : 239.000 tonnes exportées, mais une chute des recettes de 31% : Le Conseil national de l'olivier s'est tenu le 22 août 2025 sous la présidence du ministre de l'Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh. La réunion a porté sur l'évaluation de la campagne oléicole 2024-2025 et la préparation de celle de 2025-2026, avec la participation de représentants publics et de professionnels du secteur. Les discussions ont concerné l'exportation, la production mondiale, les prix et les préparatifs à venir. Le ministre a indiqué que les propositions des professionnels seraient prises en compte et a jugé les perspectives positives. Le ministère a annoncé des exportations de 239.000 tonnes d'huile d'olive, en hausse de 35% par rapport à l'année précédente, tandis que l'Onagri a relevé que 85,6% de ces exportations étaient en vrac, avec une baisse de 31% des revenus, estimés à 3.190 millions de dinars.
Deux ans et demi derrière les barreaux : la douleur décrite par l'épouse d'Issam Chebbi : Faiza Rahem, épouse du secrétaire général du parti Al Joumhouri, Issam Chebbi, a publié le 22 août 2025 un message dénonçant l'injustice dont son mari est victime depuis plus de deux ans et demi. Elle a rappelé qu'il est toujours emprisonné dans l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat sur la base d'une dénonciation « non prouvée », sans véritable enquête ni possibilité de défense. Condamné en avril 2025 à 18 ans de prison lors d'un procès tenu en son absence, Issam Chebbi continue de réclamer son droit à comparaître. Faiza Rahem a décrit cette période comme marquée par la douleur et l'oppression, affirmant que son mari paie le prix de ses positions. Elle a appelé à une union nationale entre toutes les forces démocratiques pour faire face à une dérive autoritaire qui réduit au silence les voix critiques. Arrêté en février 2023, Issam Chebbi a été jugé avec d'autres figures politiques, syndicales et médiatiques dans une affaire largement dénoncée comme politique.