Dans un entretien accordé aux médias, Hedi Bedhiefi, directeur de la communication, des études et de la promotion à l'Agence tunisienne de coopération technique (ATCT), a dressé, vendredi 12 septembre 2025, le bilan des huit premiers mois de l'année 2025. « À la date du 31 août 2025, le nombre total de coopérants tunisiens actifs à l'étranger via l'agence s'élève à 27.074 », a indiqué M. Bedhiefi, sur Mosaïque FM. Plus de la moitié d'entre eux (52%) travaillent dans des pays arabes, 30% en Europe et environ 13% au Canada.
Durant la même période, l'ATCT a traité 89 offres d'emploi dans divers domaines, émanant de plusieurs pays, ce qui a permis le recrutement de 2007 Tunisiens à l'étranger.
Le responsable a souligné que l'Allemagne est devenue le premier pays d'accueil des compétences tunisiennes, avec 450 recrutements, soit environ 23% du total. Viennent ensuite Oman (276 recrutés), le Canada et l'Arabie Saoudite (249 chacun), suivis de la France (212), l'Italie (118) et le Qatar (115).
Cette évolution marque un changement notable par rapport aux années précédentes, où les pays du Golfe dominaient. « Depuis quelques années, de nouveaux marchés s'ouvrent, notamment l'Allemagne et le Canada, qui attirent de plus en plus nos compétences en plus de la France et de l'Amérique du Nord », a expliqué M. Bedhiefi.
Concernant les domaines de recrutement, le secteur de la santé arrive en tête avec 866 professionnels de santé, soit près de 43% des recrutements, suivi par l'enseignement (491 recrutés). L'industrie (137), l'administration (114) ainsi que le tourisme et les services (103) complètent le classement.
« Depuis plusieurs années, la santé et l'éducation sont les secteurs les plus demandeurs. Selon les périodes, l'un ou l'autre prend la première place », a-t-il ajouté.
En termes de répartition par genre, les hommes représentent environ 60% des recrutés contre 40% de femmes. Néanmoins, l'écart tend à se réduire progressivement.
Par rapport à 2024, le nombre de recrutés est en légère baisse : 2007 en 2025 contre 2564 l'année précédente, soit environ 500 recrutements de moins. Cette baisse s'explique surtout par la diminution des candidatures, en particulier dans deux domaines : la médecine spécialisée et l'enseignement supérieur.
« L'an dernier, nous avions enregistré un nombre élevé de médecins partants. Cette année, les candidatures ont nettement reculé. Pour l'enseignement supérieur, les pays recruteurs exigent désormais davantage d'expérience et des profils très spécialisés, ce qui réduit le vivier disponible en Tunisie », a précisé le responsable.