Les syndicats de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), réunis lundi 29 septembre 2025 au siège de l'entreprise, ont exprimé une vive inquiétude quant à l'avenir de la société. Ils évoquent des « risques réels » qui compromettent sa pérennité, citant le vieillissement de la flotte, l'évolution des normes maritimes régionales et internationales ainsi que des « politiques de marginalisation systématiques » de la part de l'autorité de tutelle. Dans un communiqué rendu public, les structures syndicales ont tenu le ministère du Transport et la direction générale pour responsables de la dégradation du climat social. Selon elles, la tension a atteint un niveau sans précédent, dans un contexte où l'avenir du transporteur national demeure incertain. Les syndicats dénoncent une « atteinte flagrante aux droits sociaux », notamment au droit de négociation, en raison du refus de la direction de tenir une séance de travail. Une décision jugée sans précédent dans l'histoire de la compagnie.
Face à cette situation, les syndicats ont annoncé plusieurs mesures. D'abord, leur rejet catégorique de ce qu'ils qualifient de « politiques de liquidation » visant à réduire le rôle national de la CTN et de l'UGTT. Ensuite, l'appel lancé à l'ensemble des agents pour participer à une « journée de colère syndicale », afin de protester contre les politiques jugées injustes et les violations syndicales. Enfin, ils brandissent la menace d'un préavis de grève si les négociations ne sont pas ouvertes rapidement, en coordination avec les structures sectorielles.