Lors d'une conférence de presse, tenue jeudi 27 mars 2008, M. Adnen Kadhem premier vice-président des opérations commerciales pour l'Afrique et Mme Safia Mekki directrice d'Emirates en Tunisie, ont annoncé que le vol Tunis-Dubaï devient quotidien à compter du 30 mars 2008 (contre 5 vols par semaine actuellement). Les représentants de la compagnie ont tout d'abord présenté les performances et les stratégies d'Emirates pour l'année à venir. Ils ont rappelé qu'Emirates dessert 99 villes dans 62 pays dans le monde et que 8 nouvelles destinations sont prévues pour 2008. La Compagnie compte par ailleurs investir 27 millions de dollars pour mettre en place un système aéromobile permettant aux passagers l'utilisation à bord de leurs téléphones portables. Mme Mekki justifie la décision d'Emirates d'accroître le nombre de vols Tunis-Dubaï par l'existence d'une demande importante aussi bien pour le tourisme, le commerce ou les affaires. Le taux de remplissage de Tunis-Dubaï rend d'ailleurs jaloux tout responsable d'axe puisqu'il atteint les 90% dans les deux sens. Les deux vols supplémentaires offriront 1112 sièges et 52 tonnes de fret. M. Kadhem a insisté sur l'importance accordée par Emirates à l'activité de fret qui assure à la Compagnie 15% de ses ressources. Interrogé sur la nouvelle compagnie low cost que compte lancer Emirates, M. Kadhem a insisté sur le caractère autonome de cette nouvelle venue qui sera dotée d'une direction indépendante. Ses vols s'effectueront à partir de l'aéroport Maktoum et non pas de celui de Dubaï. L'objectif étant de satisfaire une clientèle à revenus limités. Les vols concerneront toutefois des trajets courts (4h30 maximum), la Tunisie ne fera donc pas partie des destinations retenues. Du moins, pas dans un premier temps. Concernant la concurrence qui peut provenir d'Ettihad airlines qui a entamé des négociations avec la Tunisie, M. Kadhem soutient qu'Emirates a toujours uvré dans un environnement concurrentiel et que davantage de concurrence ne peut être que bénéfique. A la polémique relative au débauchage de personnel naviguant et en particulier celui de Tunisair, le représentant rappelle qu'Emirates compte parmi ses employés 120 nationalités différentes. Le développement de sa flotte nécessite davantage de ressources humaines et Emirates recrute et forme partout dans le monde selon le seul critère de compétence. Il ne s'agit pas de débauchage visant une compagnie quelconque, mais d'une question d'offre et de demande.