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Emigrer : fin ou début de l'angoisse ?
Publié dans Business News le 26 - 08 - 2008

Plusieurs jeunes Tunisiens choisissent de commencer leur vie dans différentes parties de la planète et notamment dans le nouveau monde. Différentes ‘success stories' retiennent l'attention, soit par la réussite de ces jeunes, soit par la rapidité avec laquelle ils évoluent dans un environnement qui est totalement différent du leur. Il y a ceux également qui sont restés dans l'ombre et qui auraient pu passer inaperçus. Les circonstances ont levé le voile sur leur existence. L'émigration serait la solution rêvée. Le nouveau monde serait le dernier espoir, l'Eldorado… Il peut également signer la fin de tous les espoirs, notamment pour quelqu'un qui se retrouverait SDF à l'étranger, sans soutien, sans famille, sans ami...
C'est le cas de K.G qui a quitté le territoire national en 2000 pour aller aux Etats-Unis sous prétexte de finir ses études. Ce jeune était en 2ème année économie et gestion à la faculté d'El Manar. Il a effectué le voyage en toute légalité. Il a participé à un concours lui permettant de réaliser son rêve. Cette décision de partir n'a pas été désapprouvée par sa famille. Une fois sur place, l'intention se précise : s'installer aux Etats-Unis en trouvant du boulot et finir ses études. Avec le temps, il a pu se débrouiller. Il a passé vingt mois à New York. Il a d'abord travaillé comme barman dans un bar restaurant puis a servi dans le domaine touristique. Il avoue ne pas avoir rencontré de difficultés au début. C'était avant le 11 septembre 2001. Les Etats-Unis étaient très différents de ce qu'ils sont devenus après les explosions de New York. Il explique que l'attaque des tours jumelles était la principale raison de son expulsion. Au renouvellement de son visa pour la troisième fois, les services administratifs ont opposé un refus que le jeune homme ne s'explique pas. Il a déjà bénéficié de deux prolongations. A partir de ce refus, tout allait tellement vite qu'il s'est trouvé rapatrié.
Evoquant son expérience aux Etats-Unis, K.G estime que l'intégration y était facile. Même après le 11 septembre, les amis et les connaissances n'ont pas changé d'attitude envers lui. Mais, malheureusement, les medias et les services administratifs n'arrêtaient pas d'attaquer la communauté arabe et musulmane. Il note que le salaire aux Etats-Unis est nettement plus important qu'en Tunisie, ce qui lui a permis de vivre confortablement. Il était payé, au minimum, entre 2000 et 2500 dollars par mois. Il occupait un appartement à lui tout seul, alors qu'au début il cohabitait avec un Equatorien. Le niveau de vie aussi joue un rôle important, car, il trouve que la vie est plus chère en Tunisie.
Lorsqu'il a enfin trouvé un travail sérieux, mieux adapté à ses besoins, après avoir terminé ses études d'anglais, d'informatique et de bureautique, son employeur et Ben Laden ont fait en sorte que le FBI débarque chez lui et décide de l'expulser, malgré les protestations de sa nouvelle patronne, Carol Kanabis, et de sa femme, cytoyenne américaine.
A.A. a passé deux ans au Canada. Il a travaillé dans le domaine de la restauration. Lorsque la période de validité du visa a expiré, il a voulu la renouveler. C'est ici ou le problème s'est posé. Car, contrairement aux Etats-Unis, la demande de prolongation du séjour doit se faire à partir du pays d'origine. Il a passé deux ans dans la région du Québec. Il affirme que les chances de réussir là-bas sont vraiment de taille. Il faut juste vouloir réussir et tout sera à la portée. Cependant, ce jeune homme a expliqué que pour un Tunisien, le seul problème qui se pose au Canada c'est la difficulté de garder un peu de sou de côté pour les jours à venir, car ce nouveau monde est bourré de lieux consacrés au loisir et à la distraction. Les conditions de travail sont meilleures qu'en Tunisie. Les opportunités sont plus intéressantes et le niveau de vie est nettement supérieur au nôtre. C'est vrai que c'est un pays ou la prospérité est plus facile à achever, mais quelque chose manquait à ce jeune homme quand même : Les liens familiaux, l'appartenance a une famille. Ce sentiment d'être en exil volontaire devenait de plus en plus dur à supporter. Mais, affirme A.A., n'a jamais été la raison de son retour. Il a indiqué que cette expérience est une réussite et en aucun cas elle ne représente un échec. Car, il a acquis beaucoup d'expérience et de savoir-vivre. Selon lui, ce savoir-vivre, se traduit par le respect total de la loi : personne n'éprouve le besoin ou la nécessité de violer la loi, garante de la liberté des personnes, de la propreté des villes et des lieux publics, autant d'éléments qui font de ce pays lointain, l'exemple du développement. L'intégration dans la société canadienne n'est pas aussi difficile que l'on croit. Même sans papier, il affirme ne pas avoir rencontré des problèmes pour trouver du boulot ou pour vivre, le seul problème éventuellement était son statut de résident illégal. Ce jeune homme travaille actuellement en Tunisie et ne pense pas, du moins pour l'instant, à refaire cette expérience. Car, il estime que le temps est venu de se concentrer sur le présent pour garantir le futur.
A.K, 30 ans, est allé rendre visite à ses cousins à New York, question de se changer un peu les idées. Lorsque ces parents lui avaient proposé de rester vivre avec eux, il a fini par accepter et a surmonté ses appréhensions, aidé en cela par un nouveau mode de vie et de nouvelles conditions d'existence. Il décide même de s'installer à son propre compte et de créer sa propre entreprise. Mais, pour atteindre son but, il a dû travailler dur dans différents domaines, surtout qu'il a décidé de ne pas être dépendant de ses proches. Il a commencé par une boite de nuit où il faisait le portier, puis dans un restaurant comme caissier. Il a même trouvé le moyen de monter une petite société dont il a préféré garer le nom. Tout allait bien, jusqu'au moment où il se préparait à renouveler sa demande de visa et sa carte de séjour. Le gouvernement des Etats-Unis a préféré le renvoyer chez lui. A ses yeux, A.K. a échoué dans sa tentative d'intégration dans la société américaine. Cette aventure qui a duré 2 ans et demi représente pour ce Tunisien une expérience riche et intéressante. Les conditions de vie dans le nouveau monde sont meilleures. Mais, ce qui lui a réellement manqué, ce sont les relations humaines qui sont plus fortes, plus chaleureuse et plus soudées en Tunisie. « En Tunisie, tu peux demander à un passant de te renseigne ou répondre à une question. Aux Etats-Unis, tu ne peux espérer d'avoir cette réaction… », affirme A.K.
Il est certes vrai que les chances de réussite à l'étranger existent, sont possibles, voire réalisables, mais, il ne faut pas miser sur cette éventualité comme la solution idoine et la réponse à tous les problèmes. Ces expériences démontrent néanmoins que l'émigration ne constitue qu'une seule éventualité et une infime partie des solutions possibles. Garantir une vie meilleure et des conditions de travail idéales passe par une solide formation, une ouverture d'esprit et beaucoup de bon sens. L'aventure est souvent mauvaise conseillère lorsqu'on se laisse tenter par des mirages ostensiblement brandis à l'aide de publicités mensongères sur les attraits des pays développés. Il est nécessaire de se doter de toutes les informations utiles sur la destination envisagée, avant de se lancer dans le bain. Il convient d'élaborer le bon plan pour faire face aux défis posés par la vie et éviter les mauvaises surprises... S'il y a des gens qui réussissent, il y a bel et bien des gens qu'on retrouve sous les murs et qu'on appelle … SDF !
A suivre…


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