Demain quand vous aller prendre le volant de votre voiture, la conduite ne sera plus la même. C'est ce que nous promet une technologie appelée, selon les constructeurs, C2C pour car-to-car ou encore V2V, pour Vehicle-to- Vehicle qui va un peu prendre les commandes. Encore en laboratoire, elle est destinée à permettre aux voitures de demain de procéder à un échange d'informations en recevant et évaluant des données relatives à des situations que tout conducteur peut rencontrer. L'idée est simple en réalité. Permettre aux voitures de prendre la relève sur les automobilistes dans des conditions de conduite difficile. Dans ces cas, ils seront par exemple prévenus à l'avance lorsque survient un accident sur une voie de circulation ou encore alerter lors de l'approche d'une voiture dans un carrefour à visibilité réduite ou même s'il convient de libérer le passage à un véhicule de secours prioritaire avant même d'entendre sa sirène ! Déjà dans la Volvo C30, c'est une diode orange vigilante qui s'éclaire pour vous avertir de la présence d'un véhicule dans l'angle mort. Derrière ce petit oeil anodin se cache une intelligence artificielle inouïe, qui s'accompagnera bientôt du don de la parole apparemment. D'ici quelques années, plusieurs modèles de voitures vendues en Europe seront ainsi capables de converser entre elles. En dehors des applications liées à la sécurité, la communication de véhicule à véhicule ouvre également la voie à une information trafic en temps réel et de meilleure qualité. BMW, qui mène depuis des années des recherches à travers son programme "Connected Drive", avait déjà imaginé d'utiliser les informations en provenance des capteurs de ses voitures (adhérence des pneus, vitesse) pour informer les clients de la marque des conditions de circulation. Ce type d'approche rendrait possible, sur le papier, la diffusion aux conducteurs de bulletins d'information de trafic et de météo routière, en quelques minutes et dans un rayon de 50 km. En allant plus loin, l'automobile pourrait devenir aussi un relais mobile pour se connecter plus facilement à Internet, et à moindre prix. Pour le moment, les travaux n'ont pas dépassé le stade préparatoire. Même si un consortium appelé « Car2Car » regroupait une pléade d'acteurs du secteur automobile qui travaillent ensemble pour harmoniser les standard d'échanges entre voitures, le succès d'une telle initiative dépendrait largement de la volonté des constructeurs. Ces derniers devront équiper massivement leurs modèles pour assurer une large couverture de ce réseau virtuel. Pour ma part, tant que ma voiture n'appelle pas la police pour dénoncer mes excès de vitesse, elle peut tchatcher avec qui elle veut. Plus d'infos sur le site : http://www.car-to-car.org