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Slim Tlatli : faisons table rase du passé !
Publié dans Business News le 06 - 01 - 2009

Les mesures destinées à réduire le chômage en Tunisie dénotent d'une nouvelle vision de la politique de l'emploi qui fait table rase du passé. Il s'agit d'une révision en profondeur qui tient compte des résultats assez satisfaisants, obtenus auparavant. L'amélioration des conditions économiques, une meilleure maîtrise du taux de chômage, la réalisation de 90% des demandes additionnelles, l'absorption d'un plus grand nombre de diplômés de l'enseignement supérieur constituent autant de points positifs à enregistrer à l'actif des efforts consentis dans ce domaine. Cependant, de nouvelles conditions ont généré plusieurs défis qu'il convient de relever : augmentation des demandes additionnelles, diversification de la nature et de la spécificité des demandeurs d'emploi, probables retombées de la crise économique mondiale…
Slim Tlatli, ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des jeunes a donné, au cours de la conférence de presse tenue lundi 5 janvier 2009, des éclaircissements sur la nouvelle approche, à la lumière des décisions prises, lors du conseil ministériel du 2 janvier 2009.
Les mesures décidées se résument en deux points essentiels : la restructuration des programmes destinés à l'emploi d'une part et l'amélioration des services des bureaux d'emploi d'autre part.
Le ministre a affirmé que le nombre des travailleurs est de 3,1 millions en 2008 contre 2,4 millions en 1999. Ainsi, l'Etat a créé annuellement 76 mille emplois entre 1999 et 2008, ce qui couvre 90% des demandes additionnelles. Ce chiffre était de 40 mille emplois seulement avant le Changement.
Près de 36 mille emplois ont été créés pour les diplômés de l'enseignement supérieur en 2008. Le nombre de ces diplômés a augmenté d'une façon conséquente depuis le Changement, passant de 80 mille à 470 mille travailleurs. En vingt ans ce chiffre a pratiquement quintuplé.
Le taux d'encadrement est passé de 9% en 1999 à 15% actuellement, ce qui a permis de maîtriser le chômage, en gagnant deux points. De 16% en 1999, le taux de chômage a été réduit à 14% en 2008.
Les acquis réalisés jusque là ne doivent pas occulter les défis à relever, imposés par l'évolution démographique, l'augmentation des demandes additionnelles, le changement de la structure même de ces demandes et l'impact attendu de la crise économique mondiale.
Les demandes additionnelles se maintiendront à environ 88 mille annuellement et ce jusqu'à 2016. Deux causes sont à l'origine de ces demandes : la situation démographique et l'introduction massive des femmes dans le marché de l'emploi. Dans les années 1980, le taux de naissances était de 2,7%, ce qui a engendré plus de pression sur le marché de l'emploi.
Autre élément de pression, les femmes ont investi en force ce marché. Elles s'intègrent plus facilement et occupent des postes clé, permettant ainsi aux familles d'avoir un revenu additionnel. En effet, les demandes d'emploi de la gente féminine sont passées de 15 mille en 1999 à 29 mille demandes en 2008. Les demandes d'emploi de la gente masculine sont restées quant à elles stables, dans les environs de 57 mille demandes par an.
La structure même des demandes additionnelles a changé. En effet, 55% des demandes proviennent des diplômés du supérieur. Elles atteindront certainement, dans les années à venir, plus de 60%. L'Etat parie sur les diplômés du supérieur. Il affecte 7,5 % du PIB à l'enseignement et à la formation. Mais cette politique génère encore plus de demandeurs d'emploi issus de l'enseignement supérieur. Ainsi, les 2/3 des demandeurs d'emploi seront des diplômés.
Il faudra également relever les défis engendrés par la conjoncture économique mondiale. Celle-ci touche essentiellement les entreprises exportatrices. Une cellule de veille a été mise en place. Plusieurs mesures en faveur de ces entreprises ont été décidées. Elles visent à les suivre et à les épauler pour garantir leur pérennité.
Pour répondre à ces challenges, la politique active de l'emploi a été restructurée en 6 programmes. Ceux-ci prennent en considération les spécificités des catégories concernées et les possibilités d'insertion. Les procédures ont été également simplifiées.
Au chapitre de l'adaptation et de la reconversion des bénéficiaires des programmes d'emploi à l'insertion au sein des entreprises, l'Etat prendra en charge le coût de l'adaptation nécessaire. Ainsi, les jeunes recrues pourront bénéficier de 120 à 400 heures de formation, selon les besoin précis des employeurs. Les indemnités octroyées passent de 107 à 150 dinars.
Vu les spécificités propres au tissu économique des régions, des attributions accrues leur seront conférées. Elles concerneront la conception et la mise en œuvre des programmes d'emploi dans le cadre des contrats-programmes annuels avec les conseils régionaux. Des crédits de 125 MD seront alloués en 2009 à la mise en œuvre de ces programmes.
Si la société recrute le jeune à la fin de son contrat d'insertion, elle recevra une prime de 1000 dinars en plus de la prise en charge par l'Etat de ses cotisations sociales, durant sept ans par échelonnement. Ainsi, des fonds de 18 millions de dinars seront consacrés à cet effet, pour l'année 2009.
D'autres objectifs majeurs sont à atteindre, tels l'amélioration des services rendus par les bureaux de l'emploi et les rapprocher des demandeurs d'emploi et des entreprises. Ainsi, l'Etat prévoit la création de 82 bureaux d'emploi mobiles pour couvrir tout le territoire. Ils auront pour mission de se rapprocher des demandeurs d'emploi, de les assister et de faciliter leur recherche tout en réduisant les frais qui les accablent. En outre, la création d'un centre d'appels avec le numéro 2121 aura pour mission de fournir des services d'information et de consulting.
Les institutions universitaires et de formation professionnelle seront, elles aussi, responsables des diplômés. Elles doivent créer des cellules d'insertion pour aider ces diplômés. Ce qui créera une adéquation entre les universités et le tissu économique, en amenant les universités à changer leurs programmes en conséquence.
L'Etat mise sur l'accélération de la mise en œuvre des programmes d'investissement dans les secteurs porteurs, tels que les technologies de l'information et de la communication, les services de santé, du tourisme et du transport, ainsi que les services de la logistique, les prestations de santé, les services d'offshoring... Il vise aussi à mieux exploiter les opportunités d'emploi à l'étranger, grâce à la dynamisation de la coopération technique.
Les réformes entreprises visent essentiellement à intégrer les chômeurs de longue date. Ainsi, 16000 demandeurs d'emploi seront les bénéficiaires de ce projet. Certains d'entre eux attendent plus de deux ans pour trouver un emploi. Pire, ils n'ont bénéficié d'aucune formation professionnelle durant cette période. L'étude des dossiers se fera au cas par cas. Ces jeunes seront bien encadrés, a assuré Slim Tlatli. Ils trouveront toute l'aide requise, depuis l'élaboration du CV jusqu'à l'insertion professionnelle.


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