Un conseil ministériel tenu, vendredi 30 janvier 2009, sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali, a été consacré à l'examen des objectifs et programmes de développement des exportations, à la lumière des résultats enregistrés dans le cadre de l'exécution du programme présidentiel pour la Tunisie de demain. Eu égard à la contribution des exportations à l'impulsion de la croissance, de l'investissement et de l'emploi et en application des décisions ordonnées par le chef de l'Etat lors du conseil des ministres réuni le 23 décembre 2008, le conseil a passé en revue les orientations principales du développement des exportations au cours de l'étape prochaine et qui consistent à: - Diversifier la base d'exportation des biens et services notamment à travers l'augmentation de la part des exportations de services, la diversification des produits et leur adaptation aux demandes des marchés extérieurs - Faire de la traçabilité un volet prioritaire de réforme en vue de garantir la qualité des produits et faciliter leur écoulement sur les marchés extérieurs - Diversifier les marchés à travers l'exploitation optimale des accords de libre-échange conclus avec les pays frères et amis - Augmenter la valeur ajoutée des exportations des biens et services - Faciliter davantage les procédures du commerce extérieur et du dédouanement des marchandises et valoriser le facteur de proximité de l'Union européenne (UE). Pour réaliser l'ensemble de ces objectifs, le chef de l'Etat a ordonné ce qui suit: Premièrement: Elaborer un troisième programme de développement des exportations (2010-2014) qui renforce les réalisations du programme actuel et s'appuie sur les programmes sectoriels y afférent. Pour ce faire, il y a lieu de: - Mettre en oeuvre une troisième tranche du Fonds d'Accès aux Marchés Extérieurs (FAMEX III) pour venir en aide à 1000 entreprises et 80 structures professionnelles afin d'adapter leurs produits aux exigences des marchés extérieurs et diversifier leurs marchés, outre l'aide à apporter à 100 entreprises pour réaliser leur externalisation. - Consolider la Caisse de garantie et renforcer ses interventions pour appuyer les exportations des services, et ce, à travers l'augmentation du plafonds des prêts garantis de 500 000 dinars à 750 000 dinars pour les biens et de 100 000 dinars à 200 000 dinars pour les services et l'augmentation des crédits du Fonds de 5 millions de dinars. Deuxièmement: En ce qui concerne le développement du système d'appui et de la politique promotionnelle: - Mettre en place une stratégie globale garantissant la complémentarité et l'efficacité des interventions des structures concernées par la promotion commerciale à l'extérieur. - Intensifier la participation aux foires et salons spécialisés à l'étranger et appuyer l'orientation vers l'organisation de foires spécialisées aux dimensions régionales et internationales en Tunisie (à l'instar de TEXMED et du salon international pour l'exportation des services) - Orienter les services du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) vers l'encadrement personnalisé des entreprises exportatrices. - Connecter les chambres de commerce et d'industrie au réseau « TASDIR NET » et aux banques de données internationales sur les marchés et intensifier les services fournis en ligne au profit des exportateurs. - Préparer et élaborer des programmes de formation au profit des entreprises exportatrices et des jeunes promoteurs "Troisièmement: Dans le domaine du change et du financement : - Augmenter le plafond annuel de la prime de voyage d'affaires des exportateurs de 300 000 dinars à 500 000 dinars - Porter à 500 000 dinars les plafonds annuels des transferts autorisés pour les entreprises résidentes non exportatrices au titre de l'investissement à l'étranger - Faciliter le financement sous forme d'escompte sur l'étranger tout en acceptant l'escompte des effets ne dépassant pas un an, contre 6 mois actuellement. "Quatrièmement: Adaptation du cadre juridique et organisationnel du commerce extérieur, et ce à travers: La révision de la loi relative au commerce extérieur, en limitant les cas des licences d'importation ou d'exportation, en renforçant le suivi de l'évolution des importations et en dynamisant les mécanismes de dumping et les mesures de prévention, en cas de besoin. Le chef de l'Etat a souligné la nécessité d'assurer un suivi minutieux du rythme des exportations, à la lumière des mutations mondiales, recommandant, dans ce cadre, de parfaire la coordination entre les différents intervenants et de développer les potentialités d'exportation du secteur des services.