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Productivité : les Tunisiens à la traîne !
Publié dans Business News le 09 - 06 - 2009

Le premier semestre de l'année 2009 est consacré à la consultation nationale sur la productivité. La décision présidentielle est une aubaine pour mener à bon port le dialogue entre les entreprises économiques sur les moyens permettant une amélioration de la productivité en Tunisie. Il s'agit d'un enjeu majeur qui traduit une volonté et une détermination à atteindre de nouveaux paliers de développement. La productivité joue un rôle majeur dans la réalisation des objectifs escomptés en matière de croissance économique, d'emploi, de niveau de vie des Tunisiens et de compétitivité de l'économie nationale. Mais, malgré les efforts déployés, la Tunisie peut faire beaucoup mieux dans ce domaine.
Partant du constat que la Tunisie ne peut pas vivre en autarcie, étant donné qu'elle a entamé depuis les années 1980, une démarche soutenue de libéralisation de l'économie, une comparaison doit être établie avec les pays concurrents, d'ailleurs, c'était même l'une des recommandation du Président de la République qui a appelé à « l'élaboration d'études comparatives, avec les pays qui ont acquis des traditions en matière de promotion de la productivité ». Cet appel traduit une reconnaissance du fait suivant : beaucoup de travail attend les entreprises tunisiennes.
La Tunisie a toujours parié sur la compétitivité pour améliorer sa moisson économique. Cependant, et malgré les efforts consentis en la matière, le pays demeure encore loin des standards de nos concurrents directs, surtout ceux de l'Europe
Selon les statistiques avancées M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, les écarts de productivités existent bel et bien. La productivité de l'industrie manufacturière nationale est inférieure de 25% à celle qui prévaut en Europe. Les écarts frôlent les 67% pour les secteurs protégés et 55% pour le secteur des services. Des faits saillants, d'où la nécessité de réfléchir sur les moyens permettant de réduire ces écarts et qui représente même l'essence de la décision présidentielle portant sur la consultation nationale sur ce thème.
Une constatation s'impose !! Il existe un manque important dans les données statistiques et les études relatives à la productivité en Tunisie. Cependant, certains rapports soulignent qu'il existe une nette différence entre les secteurs en matière de productivité.
Dans le secteur agricole, elle évolue à un rythme annuel de 2.63% sur la période allant de 1991-2000, et de 3.6% sur la période 2000-2005. L'évolution de la productivité multifactorielle dans le secteur industriel, sur la période 1995-2002, sont comme suit : industrie agroalimentaire (-1.6%), construction et céramique (4.1%), industrie mécanique et électrique (5.3%), industrie textiles et habillement (3.4%), industrie chimique (5.1%). Finalement, la productivité dans le tertiaire reste médiocre et surtout difficile à calculer.
Certes, il y a des marges importantes qui poussent la Tunisie à s'atteler à atténuer les écarts et à améliorer ses moyennes en matière. Il est absolument nécessaire que la Tunisie accroisse la productivité unifactorielle ou multifactorielle.
Bien qu'elle soit en perpétuelle évolution, la productivité en Tunisie reste en dessous des attentes et des aspirations. Plusieurs facteurs concourent pour retarder sa progression. Le tissu économique en Tunisie est composé par 75% des PME dont la plupart sont des entreprises familiales et plus que 70% de ces entreprises n'arrivent pas à assurer leur survie jusqu'à la deuxième génération et 90% ne survivent pas jusqu'à la troisième génération. Il existe une confusion entre capital et gestion. La transparence des comptes fait toujours défaut. La gestion financière et la politique de l'investissement restent prudentes.
L'amélioration de la compétitivité implique la mise en place des systèmes de veille économique, technologique et concurrentielle. Or, la trame économique en Tunisie, formée en grande partie par des PME, ne permet pas aux entreprises tunisiennes de se doter des mécanismes nécessaires, faute de moyens, pour intégrer ces systèmes dans leurs procédures organisationnelles, sans parler de la modernisation de la technologie, la diversification des structures de production à travers l'adoption de nouveaux outils de management.
L'on reproche aux entreprises tunisiennes, des insuffisances en matière d'encadrement de la main d'œuvre qui reste médiocre, allant de 10% à 15%. En ce sens une quasi absence des stratégies basées sur la valorisation des compétences à travers la formation continue et l'établissement des conditions de travail favorable à la productivité.
Le marché de travail offre chaque année un bon nombre de diplômés qui ne répondent pas, dans la plupart des cas, aux besoins des entreprises faute des carences au niveau de leur formation. Une inadéquation freine toute tentative d'amélioration de la productivité.
L'absence de coordinations entre les différentes parties intervenantes en matière des horaires effectives du travail qui est de l'ordre de 500 heures annuellement et dans cette même veine, l'on remarque que l'augmentation soutenue des salaires ne s'est pas accompagnée par une augmentation semblable en matière de productivité, ce qui peut nous avancer une idée sur la productivité des travailleurs tunisiens.
La pratique managériale en Tunisie montre qu'il y a un long chemin à parcourir surtout en matière de la productivité organisationnelle, c'est-à-dire la productivité issue des changements de mode de production et d'approvisionnements (supply chain) ainsi qu'au niveau du management de la qualité, l'un des piliers de la compétitivité structurelle.
La réglementation en vigueur en matière de lois de travail ne favorise pas la flexibilité de l'emploi dans entreprises.
Sans dramatiser, le positionnement de la Tunisie au niveau des efforts déployés pour améliorer la productivité passe par un dialogue autour d'un pacte regroupant toutes les parties intervenantes, y compris les composantes de la société civile. D'une manière générale, la Tunisie reste bien positionnée par rapport à ses voisins maghrébins, mais les écarts enregistrés avec des pays ayant des traditions et qui sont concurrents, pousse à accélérer les efforts. Walid Ahmed Ferchichi


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