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Eté, Ramadan, rentrée : les Tunisiens, pris en otage par leur caddie
Publié dans Business News le 18 - 09 - 2009

La conjugaison de trois événements pèsera certainement sur la bourse du citoyen. La rentrée scolaire coïncide cette année avec la fin du Ramadan et l'avènement de l'Aïd. Du point de vue dépenses, le mois de septembre s'annonce assez dur pour les familles avec des charges trop lourdes, risquant de les saigner à blanc. D'abord, il y a le passage du Ramadan qui a succédé aux vacances estivales et qui touche à sa fin. C'est le mois de consommation par excellence et les ratios y connaissent une croissance vertigineuse. Vient ensuite l'Aïd avec ses exigences culinaires et vestimentaires, auxquelles les familles ne peuvent pas dérober. Cerise sur le gâteau, la rentrée scolaire pointe à l'horizon. Elle est annoncée pour le 22 septembre, soit juste après l'Aïd. Ces trois rendez-vous ont de quoi, semble-t-il, désarticuler le plus structuré des budgets, surtout qu'ils se suivent et sont aussi exigeants les uns que les autre sur le plan financier.
Un facteur de taille est venu pour boucler la boucle, c'est que l'on ne se limite pas à la succession de ces rendez-vous importants. Il s'agit également de gérer l'envol des prix qui caractérise désormais la consommation. La cherté de la vie touche aussi bien les produits alimentaires que les vêtements et les fournitures scolaires.Ce n'est pas parce que le pain de 450 grammes est encore à 240 millimes que l'on puisse dire que l'inflation a été contenue.
Il est en effet facile de relever les effets négatifs de l'inflation sur le couffin de la ménagère. Les prix des légumes ont connu un boom durant l'année 2008 et ont conservé leur escalade en 2009. Les tomates s'échangent à 480 millimes, les poivrons ne descendent plus sous la barre des 750 millimes, les pommes de terre aussi. Aucun kilo de fruit n'est proposé sous les 800 millimes. Ces prix sont constatés dans les marchés populaires avec le risque de se faire avoir par les commerçants qui glissent des légumes et des fruits pourris au milieu de la marchandise.
Concernant les viandes, s'il est vrai que les prix sont homologués, cette homologation se limite au slogan et à l'affichage. Le boucher met 11d 500 le kilo et perçoit 13 dinars, voire plus.
Les augmentations ayant touché les compartiments de la nourriture ne doivent pas nous faire oublier ce qui se passe dans le secteur des textiles et des chaussures où les boutiques de Tunis sont plus chères que celles de Paris, de Bruxelles ou de Casa.
Ce constat n'est pas un leurre. Plusieurs chaines internationales qui se reconnaissent ont ouvert des points de vente à Tunis et disposent de boutiques en France, en Belgique, au Maroc et ailleurs. Les articles proposés sont les mêmes dans toutes leurs boutiques mais les prix diffèrent. Un blouson à 50 euros à Bruxelles est proposé à 185 dinars à Tunis. Il ne s'agit pas d'un cas particulier ni d'un effet passager des soldes. Les prix des habits à Tunis sont au moins 40 % plus chers qu'ailleurs.
En plus, les soldes en Tunisie sont passagères. Les articles soldés reprennent leurs prix originels après les soldes alors qu'à l'étranger, une fois l'article soldé, il ne reprend jamais son prix d'avant. Il existe un coin « soldes » dans toutes les boutiques pour les liquidations des fins de série. Les campagnes de soldes sont faites, est-il nécessaire de le préciser, pour booster la consommation.
Fait notable ! Les prix des cahiers ont atteint des caps inégalés à plus de dix dinars l'unité. Un cahier de meilleure qualité est proposé à 2 $ à Washington.
Mais la cherté ne se limite pas à ces cahiers qu'on peut, le cas échéant, remplacer par des cahiers ordinaires, compensés, à moins que l'instituteur ne soit exigeant ou l'élève vaniteux. Le coût de la série de livres destinés à un quelconque élève du collège ou du lycée varie entre quarante et soixante dinars sans parler des livres parascolaires, désormais obligatoires, ni des couvertures.
Ce qui fait qu'entre livres, cahiers, tablier, cartable, transport et autres fournitures scolaires, la rentrée revient sans fantaisie à près de cent cinquante dinars par enfant. Donc, une famille qui a en charge deux enfants doit mettre de côté un minimum de trois cents dinars pour la rentrée, garderie scolaire en sus.
Aliments en hausse, vêtements plus chers qu'à Paris, fournitures scolaires inabordables, etc. Comment voulez-vous que le Tunisien moyen s'en sorte avec un salaire de 800 ou 1.000 par couple ? Comment voulez-vous qu'il puisse boucler ce mois de septembre ?
Car il ne faut pas oublier non plus qu'il a à payer ses factures mensuelles et, surtout, son loyer ou ses prêts logement et voiture, ainsi et ses retenues mensuelles afférentes à d'autres crédits. Qui n'en a pas parmi les salariés en Tunisie ?
Comment vont-ils pouvoir surmonter cet engrenage, voire cette impasse ?
Une chose est sûre, c'est qu'à ce rythme, la rétribution du travail pratiqué en Tunisie ne permet guère de faire face aux nécessités de la vie, surtout en ce mois de septembre. Ceci touche déjà les classes moyennes dont le niveau de vie glisse dangereusement vers le bas.
Crédit photo : Hic, Soir d'Algérie Mounir Ben Mahmoud


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