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La Tunisie, la belle au bois dormant
Publié dans Business News le 15 - 03 - 2010

Un jour, au cours d'une présentation organisée dans feu l'Association des journalistes tunisiens, on a interrogé le grand écrivain tunisien Hichem Djaïet ce qu'il pense de son pays. Réponse de cet éminent chercheur : La Tunisie est comme la belle au bois dormant.
Une phrase courte, remplie d'enseignements quel que soit le sens qu'on voudrait la lui donner.
Si j'évoque cette phrase, c'est suite aux polémiques lancées par Nessma TV (encore !) qui ont fait couler énormément d'encre. Beaucoup plus qu'il n'en faut.
Des débats et des analyses desquels on peut conclure que la critique et l'humour sarcastique ne sont pas encore acceptés dans le pays. Qu'on ne tolère que ce qui nous caresse dans le sens du poil, que nous n'aimons pas l'opinion contraire et contrariante.
La Tunisie, en fait, adore dormir. En témoigne notre refus catégorique de l'heure d'été et notre amour infini pour l'été, le ramadan et leur farniente.
Comme une belle, la Tunisie adore qu'on l'embrasse, qu'on l'enlace, qu'on lui dise des gentillesses, qu'elle soit à l'abri des critiques, aussi constructives soient-elles, qu'elle soit à l'abri des agressions, bien que ce soit dans l'ordre naturel des choses.
De temps en temps, il faut des orages pour qu'on puisse admirer le beau temps. Il faut des agressions pour qu'on puisse savourer les baisers. Mais la belle au bois dormant, derrière sa ceinture de chasteté n'a d'attente que pour son prince charmant ! Ce prince qui vient l'embrasser et lui dire qu'elle est la plus belle.
Lundi dernier, un quotidien de la place a organisé une conférence pour débattre de la presse papier et de son avenir, pas beau.
A la conférence étaient présents des responsables de journaux tunisiens et des responsables de journaux étrangers.
A la conférence, on a parlé de la menace de la presse électronique dont les principaux acteurs ne sont que des transfuges de la presse papier.
En quoi la presse électronique menace-t-elle la presse papier ? En audience, déjà.
Business News, African Manager, Webmanagercenter, Tuniscope, Tekiano ou Ettounissia ont (preuve à l'appui) dépassé en termes de visiteurs uniques les lecteurs de quelques quotidiens papier.
En termes d'investissements publicitaires (le nerf de la guerre), la tendance s'inversera cette année aux Etats-Unis et devrait l'être dans les toutes prochaines en Europe et, forcément, en Tunisie.
Comme le dit un responsable du Nouvel Obs « Aujourd'hui, nous sommes un grand magazine avec un site web. Demain, nous serons un grand site web avec un magazine ».
A la conférence, on a parlé, on a parlé et on a parlé. A-t-on donné la parole aux représentants de la presse électronique pour qu'ils parlent ? Ces représentants qui ont l'avantage de connaître le premier monde et le second. Ces représentants qui ont l'avantage de pouvoir faire part de leur expérience (modeste) à leurs « anciens » confrères qui les voient aujourd'hui comme… une menace.
Non ! Pourquoi ne leur a-t-on pas donné la parole ? Parce que ces représentants, s'ils devaient parler à la conférence, ils n'allaient pas dire des gentillesses. Ils n'allaient pas les embrasser. Ils n'allaient pas laisser continuer à dormir leurs confrères sur leurs lauriers.
Dans son programme présidentiel, 2009-2014, le président Zine El Abidine Ben Ali a promis d'œuvrer à consacrer davantage le pluralisme dans l'espace médiatique avec le développement du cadre législatif de l'information électronique, de manière à s'adapter aux mutations en cours dans ce domaine (volet 1, point 6 Page 16).
Pour Oussama Romdhani, ministre de la Communication, ce programme est une feuille de route et il œuvre déjà à son application. Car il sait, et il l'a affirmé, que les nouveautés que connaît le monde d'aujourd'hui posent à l'industrie de la presse écrite des défis majeurs dont, notamment, la concurrence croissante des supports électroniques et des contenus numériques.
Il n'est pas « gentil » M. Romdhani ! Pourquoi les bouscule-t-il ? Pourquoi ne les caresse-t-il pas dans le sens du poil ? Pourquoi ne leur fait-il pas croire qu'ils sont les meilleurs ?
La réponse est simple : il faut que cela suffit, il faut se réveiller, il faut arrêter de jouer à la belle aux bois dormant, il faut accepter qu'on nous tourne en dérision, il faut accepter la critique, il faut savoir que les temps ont changé et que nous ne sommes plus dans l'ère des contes de fées.


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