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Ces voix qui appellent à ce que la Tunisie change de capitale
Publié dans Business News le 04 - 06 - 2010

La Tunisie peut-elle compter une deuxième mégapole après celle de Tunis la capitale ? C'est la question que certains n'hésitent pas à se poser et à poser avec des exemples concrets à l'appui et force arguments en faveur de cette hypothèse.
Côté exemples, il n'en manque pas. Ils sont même assez nombreux. Rabat et Casablanca au Maroc, Brasilia et Rio de Janeiro au Brésil, Yamoussoukro et Abidjan en Côte d'Ivoire, Ryadh et Jeddah en Arabie Saoudite, Abuja et Lagos au Nigeria, Genève et Berne en Suisse, Amsterdam et La Haye aux Pays-Bas , New Delhi et Bombay en Inde, Pékin et Shanghai en Chine, Washington et New York aux Etats-Unis d'Amérique, Islamabad et Karachi au Pakistan. Et on en passe…
La question d'une deuxième mégapole ou d'un changement de capitale, dans les décennies à venir, est posée et a été même exposée au Parlement.
Lors d'une séance de débats avec les membres du gouvernement, tenue il y a quelques mois à la Chambre des députés, des élus ont évoqué la possibilité de faire d'Enfidha une véritable mégapole qui pourrait rivaliser avec Tunis pour avoir le statut de capitale économique de la Tunisie.
Slaheddine Malouche, ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire, s'était contenté de souligner que l'aéroport Enfidha-Zine El Abidine Ben Ali et le port en eaux profondes à Enfidha, sont d'importants acquis qui vont contribuer au développement de cette région et au développement global et durable du pays. Avant de révéler que des études sont en cours pour la construction d'une ville modèle dans la région d'Enfidha.
Est-ce, pour autant une raison d'y voir une réelle volonté de doter la Tunisie d'une seconde métropole qui serait davantage un pôle économique ? Il s'agit d'un pas que certains n'ont pas hésité à franchir.
Les raisons objectives de cette orientation résident dans le fait qu'Enfidha présente plusieurs avantages. Dont notamment la proximité des principales lignes maritimes, terrestres et ferroviaires et la disponibilité d'une réserve foncière de 3.000 ha, sans oublier la possibilité de combiner une activité de transbordement de niveau mondial avec une desserte efficace du marché local.
Depuis 2008, l'urbaniste, sociologue et ancien maire de l'Ariana, Aissa Baccouche multiplie les déclarations et interviews à certains journaux de la place proposant de changer la capitale de la Tunisie pour qu'elle devienne Enfidha à la place de Tunis.
Dans une étude qui n'engage, bien évidemment, que son auteur, l'urbaniste Aissa Baccouche estime, « huit fois centenaire, la capitale tunisienne s'essouffle et commence à épuiser ses habitants. Une ville conçue pour un autre temps ne peut pas résister à l'invasion des automobiles ».
Les historiens nous rappellent, à leur tour, que la Tunisie a, déjà, eu quatre capitales, à savoir Carthage, Kairouan, Mahdia et Tunis. C'est dire que le phénomène n'est pas nouveau et qu'il pourrait se reproduire une quatrième fois pour que le pays voie une cinquième capitale dans son Histoire.
Pour revenir à cette étude d'Aissa Baccouche, l'auteur parle de son idée comme s'il s'agissait d'un projet futuriste de fiction tout en essayant de donner des arguments bien réels et concrets. Pour lui, Enfidha (située à environ 70 km au sud de Tunis) présente le site de prédilection pour édifier la cinquième capitale de la Tunisie. Le terrain est déjà déblayé au sens propre, puisque deux éléments structurants sont en cours d'apparition : le port en eaux profondes, qui sera l'un des plus importants d'Afrique du Nord, et l'aéroport, qui sera, à l'horizon 2020, l'un des plus grands de la zone. Voilà pour l'infrastructure intra-muros, précise t-il.
Pour le reste, , ville de transit entre le Nord et le Sud, contiguë à Kairouan comme au cap Bon et ouverte sur les vastes étendues sahéliennes, jouit d'une position rêvée pour les urbanistes en quête d'un authentique projet urbain. Les contraintes étant limitées, leur imagination n'en sera que plus fertile. On pourrait en outre faire faufiler un train à grande vitesse (TGV) du nord au sud qui relierait Bizerte à Tataouine et deux autres qui partiraient d'Enfidha pour aller vers Tabarka et Tozeur… Dans combien de temps ? Si le projet se réalise, on peut raisonnablement espérer qu'à l'horizon 2030 Enfidha commence à rattraper son histoire, particulièrement riche et mouvementée, conclut-il.
Pour ce qui s'est passé sous d'autres cieux, on mentionnera que Brasília, conçue par l'architecte urbaniste Oscar Niemeyer, est venue suppléer Rio de Janeiro depuis 1960. En Côte d'Ivoire, notre compatriote feu Olivier-Clément Cacoub a dessiné la nouvelle capitale, Yamoussoukro. En Arabie saoudite, Riyadh a supplanté Jeddah. Et dans ce géant de l'Afrique qu'est le Nigeria, Abuja est devenue la nouvelle capitale depuis 1982, Lagos étant restée, bien sûr, la métropole économique.
Plus proche de chez nous, on citera le cas du Maroc qui compte une capitale administrative, en l'occurrence Rabat, et une autre, carrément, économique avec Casablanca.
Certains spécialistes assurent qu'il est indispensable pour chaque pays de disposer de deux mégapoles, au moins, à desseins différents. Comme c'est le cas en Suisse, aux Pays-Bas et en Espagne (Madrid et Barcelone), l'Allemagne (Bonn et Berlin, sans parler de Munich et Francfort), la Turquie (Istanbul et Ankara).
Et les exemples peuvent être multipliés avec les cas de l'Inde, de la Chine et même des Etats-Unis ou de l'Australie.
C'est dire que même si l'approche semble découler d'une vision plutôt futuriste, il n'en demeure pas moins qu'elle pourrait être réalisable d'ici cinquante ans voire plus. Et puis qui sait ? Une fois, ladite « ville modèle bien en place, comme l'a bien confirmé Slaheddine Malouche, elle pourra alors s'imposer, si elle est dotée des atouts et ingrédients nécessaires comme on le laisse entendre, en tant que cinquième capitale de l'histoire trois fois millénaire de notre pays.
On n'en est pas encore là, certes, mais l'histoire a démontré que les mégaprojets commencent, souvent, par une vision futuriste, voire par une fiction ou encore un rêve…


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