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L'ex-vice-président de la B.M : « La Tunisie a besoin d'une intégration plus au Sud »
Publié dans Business News le 05 - 07 - 2010

Le 6ème colloque international organisé récemment à Hammamet par l'Association des économistes tunisiens (ASECTU) et le laboratoire «prospective, stratégie et développement durable (PS2D) de la Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis, sous le thème de « stratégies de développement : quel chemin parcouru ? Quelles réponses face aux nouvelles contraintes économiques et climatiques ? , a valu par la richesse des thèmes proposés et le parterre d'experts et d'universitaires, tunisiens et étrangers, qu'il a réunis.
Il suffit de souligner que la conférence inaugurale a été donnée par François Bourguignon premier vice-président de la Banque mondiale, jusqu'en 2007, pour comprendre la portée de cet évènement qui a été soutenu par une pléiade d'organismes internationaux comme l'Union européenne, le Programme des Nations Unies pour le développement, la fondation allemande Hanns Seidel, l'Agence universitaire de francophonie, l'Organisation mondiale du commerce et la coopération allemande GTZ.
Le Professeur Mohamed Haddar, président de l'ASECTU et du PS2D, et son équipe sont parvenus, en cinq ans, à mettre sur pieds un colloque de notoriété internationale, en permettant des échanges scientifiques et intellectuels de haute facture sur des thèmes comme le financement et le développement, la population, l'emploi et le capital humain, les institutions, la gouvernance et le climat des affaires, l'investissement, l'entrepreneuriat et la création d'entreprises, etc. Lesquels échanges ont permis aux participants d'assister à divers regards croisés sur ces thèmes de portée, locale, maghrébine et internationale.
Le mérite de l'ASECTU et du PS2D, c'est également l'institution d'une école doctorale qui est déjà à sa 4ème session, qui permet l'encadrement de jeunes doctorants et les aide à conduire des études sur le développement durable avec toutes ses composantes (croissance, développement, capital humain, etc.). François Bourguignon n'a d'ailleurs pas manqué d'éloges sur cette école doctorale qui permet, selon lui, de « développer et d'appliquer des outils de modélisation et de prospective ».
Businessnews a exploité le bref séjour tunisien de François Bourguignon pour lui poser quelques questions sur l'état de l'économie tunisienne. Mais voyons, d'abord, qui est François Bourguignon ?
Cet économiste français, né en 1945, est depuis octobre 2007, le directeur de l'Ecole d'économie de Paris après avoir été économiste en chef et premier vice-président de la Banque mondiale à Washington entre 2003 et 2007.
Il a été consultant pour les Nations Unies, l'OCDE et la Commission Européenne. Il a été membre du Conseil économique du Premier ministère français. Il est également conseiller auprès de la CNUCED et du président de la Commission européenne. Il fait également partie du comité d'évaluation, mis en place par le haut commissaire aux solidarités actives (en charge de la lutte contre la pauvreté et la précarité dans le gouvernement français).
M. Bourguignon est l'auteur de plusieurs publications sur le développement et la pauvreté.
L'éminent expert international a, d'abord, souligné, concernant l'attitude à prendre par les pays émergents, comme la Tunisie, en phase post-crise que « la crise n'est pas définitivement classée. Le Nord n'est pas encore à l'abri d'un nouveau retour des situations. Un double plongeon n'est pas à écarter. Lequel constat appelle en Tunisie, comme dans tous les petits pays du Sud, à diversifier leurs partenaires économiques et à intensifier l'intégration Sud-Sud. La création d'un marché du Maghreb économique unifié serait une très bonne affaire, pour les Maghrébins, d'abord, avant qu'il ne le soit pour les autres. Ceci ne veut nullement dire que la Tunisie doit rompre avec ses partenaires européens de longue date. Loin de là, il faudrait plutôt adopter une stratégie mixte de développement avec le Nord et le Sud, en même temps ».
Sur la question du chômage des diplômés, l'ex-N°2 de la Banque mondiale, pense « qu'il est vrai que ce problème sévit dans les trois pays du Maghreb et dans quelques pays du Moyen-Orient comme l'Egypte et l'Iran. C'est le résultat de formations académiques qui ne sont pas adaptées aux besoins du marché de l'emploi. Il s'agit d'une inadéquation entre la formation et l'emploi qu'il faudrait maîtriser par un enseignement plus proche des besoins de l'économie. Tous les experts constatent en même temps l'afflux des diplômés et le manque de main-d'œuvre qualifiée. Donc, il serait avantageux de limiter le nombre des diplômés selon les besoins du marché et de développer leur savoir-faire pour qu'ils puissent intégrer le marché de l'emploi ».
Concernant l'alternative de création de PME pour absorber le chômage des jeunes diplômés, M. Bourguignon considère que « le tissu économique ne génère pas suffisamment d'emplois. Mais ceci ne veut nullement dire que l'on se rabatte sur des créations anarchiques d'entreprises. Il faudrait voir au préalable si ces entreprises sont profitables et si elles s'inscrivent dans un développement productif de l'économie. Il faudrait également analyser leur intégration au système. Donc, la réponse n'est pas évidente. S'il est vrai que les avantages fiscaux incitent à la création de ces entreprises, l'essence de la réponse réside dans leur apport effectif à l'économie ».
Pour ce qui est du tourisme et de son analyse comparative du cas tunisien, le Professeur Bourguignon pense que : « le cas du tourisme en Tunisie ressemble à celui du Mexique qui est également balnéaire et qui dépend largement de son grand voisin américain. J'ai également analysé les approches du Maroc et de l'Egypte et observé les moyens mis en place pour allonger la saison touristique. Il est vrai que je ne connais vraiment pas le dossier tunisien. Il n'empêche qu'un essor passe inévitablement par la recherche de niches de tourisme, pour meubler la basse saison. En plus, et vu la grande concurrence dans ce secteur, il faut multiplier les campagnes de charme pour améliorer l'image de la Tunisie dans les yeux du public de l'Europe d'Ouest, véritable bastion du tourisme de haute gamme. Ceci vaudrait beaucoup mieux que trop miser sur un marché chinois chimérique ou un marché de l'Europe de l'est, encore éphémère ».
Le N°2 de la Banque mondiale a souligné, en guise de conclusion que « Comme je l'ai mentionné dans ma conférence inaugurale intitulée « assistons-nous à un basculement de l'économie globale », on est en présence d'un rééquilibrage de l'économie mondiale. Les indicateurs montrent des signes clairs d'une nouvelle distribution des richesses à l'échelle internationale. Les experts en Tunisie sont appelés à analyser cette tendance dans tous les segments de l'économie et à tirer les conclusions adéquates pour bénéficier de cette situation. Vu sa situation géographique et son potentiel humain, la Tunisie ne manque pas d'atouts pour en ressortir grandement bénéficiaire ». Mounir Ben Mahmoud


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