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Quand les académiques parlent ! Ouverture du colloque de l'Association des économistes tunisiens sur la croissance, l'emploi et la distribution de la richesse
Les Tunisiens plongent de plus en plus dans le doute qui mène au désespoir. Pour eux les prochaines élections n'auront pas d'autres couleurs et ne feront qu'entériner les spécialistes devenus habités d'un sentiment d'exclusion. Et ils pensent en général que la révolution n'est pas encore achevée. Ces constats et tant d'autres étaient révélés par Dr Mohamed Belhoucine, coordinateur résident des Nations Unis et représentant du PNUD en Tunisie, à l'occasion de la huitième édition de l'école doctorale qui démarrée hier à Hammamet. Des réalités et des évidences qui résultent d'une étude faite par le Pnud suite à des focus groupe faits sur environ 73 groupes de huit personnes issus des régions différentes du pays. Ces conclusions pourraient ainsi éclairer les décideurs à découvrir la perception des citoyens afin de bien identifier leurs besoins et surtout leurs attentes. Organisée par l'Association des économistes tunisiens (Asectu), cette édition de l'école doctorale a pour thème « croissance emplois et répartition dans un contexte de mondialisation ». Un thème que Mohammed Hadar, président de l'Asectu, comme prioritaire et surtout lié à la création de l'emploi et surtout l'assainissement du climat d'affaires en Tunisie. Ces conditions sont largement nécessaires pour la réduction du chômage et surtout stimuler la croissance dans le pays. Dans un contexte de transition, l'ouverture et l'intégration régionale pourrait également aider le pays a réussir cette phase délicate. Et pour ce faire, on pourrait se référer sur certaines expériences bien réussies à travers le monde. Les exemples ne manquent pas.
L'expérience polonaise, des leçons à tirer :
La Pologne a vécu sa propre révolution très mouvementée alors que notre Révolution Dieu merci trouva ses racines dans nos roches tempérées méditerranéens. La Tunisie l'a fait aussi. Mais les résultats sont totalement différents. Bien que les contextes des deux révolutions ne sont pas le même, les leçons à tenir de la révolution Polonaise. Des leçons que le professeur Grzegros Koldko, économiste et ancien vice-premier Ministre et ministre des finances polonais, les a classées en 7 classes entre sept leçons à retenir de la révolution Polonaise. La première leçon consiste en l'ouverture précoce entre autres les réformes des marchés à engager qui ne devrait pas tarder. La deuxième leçon concerne la politique du change et la politique de développement tout en évitant la confusion entre les moyens et les finalités (troisième leçons à tenir). Plus encore, pour réussir la transition démocratique il faut réformer et renforcer les institutions de l'Etat. Il faut surtout encourager le capital local avant de miser sur les capitaux étrangers. Les dernières leçons concernent la minimisation des menaces et la maximisation des opportunités outre l'encouragement des technocrates chose qui semble ne pas plaire aux nos gouvernants.
La Tunisie, un partenaire privilégié ?
Dans cette foulée, la Tunisie cherche encore à se repositionner sur le plan géostratégique limitrophe dans la région maghrébine. D'où les appels incessants à la création d'une Union Maghrébine, comme par exemples se multiplient. Alors pour que l'Europe demeure le premier partenaire économique du pays. Raison pour laquelle que les Européens eux même se sont empressés à renforcer les liens avec la Tunisie tandis que la diplomatie tunisienne demeure assez nonchalante. Les procédures se sont accélérées par les nouvelles propositions formulées par la partie européennes. On s'attend alors à ce que les prochains jours annoncent des nouveautés à ce propos.