Le syndicat des médecins hospitalo-universitaires vient d'annoncer, selon le quotidien Le Temps, le gel de son appartenance à la centrale syndicale de l'UGTT. Une décision qui fait l'unanimité des médecins. Le syndicat a, en effet, dénoncé, mercredi 2 mars 2011 lors de la réunion de ses membres à la Faculté de médecine de Tunis, les prises de position d'Abdessalem Jrad depuis la Révolution des Hommes libres. Il est à noter que Kamel Farhat, membre du Syndicat des Médecins Hospitalo Sanitaires et chef de service de Gynécologie Obstétrique à l'hôpital de Bizerte, avait publié sur sa page facebook en date du 1er mars 2011, un article intitulé « Pour une démission collective de l'UGTT! », dénonçant « l'erreur » de l'ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi. Selon le médecin, l'ancien Premier ministre n'a pas fait le bon choix en nommant des ministres technocrates, des gouverneurs, et divers responsables avec l'accord préalable de l'UGTT. Selon cette théorie, la centrale est responsable de la situation actuelle et de ses effets économiques et sociaux, actuels et futurs. Ces effets s'articulent autour : 1. Des grèves encouragées par le Bureau exécutif de l'UGTT ayant plongé le pays dans une crise économique et sociale sans précédent. 2. De l'autorité de l'Etat qui a été bafouée, et la sécurité pas encore rétablie malgré qu'elle soit indispensables au développement économique et social. 3. Des relations dans le monde du travail qui sont devenues exécrables, rendant toute future négociation paritaire difficile et tout consensus sur les vrais maux à savoir le chômage et le pouvoir d'achat de plus en plus lointain. 4. Du pacte social, nécessaire pour le redémarrage économique du pays, qui est devenu un vœu pieu tant les Tunisiens ont été montés les uns contre les autres. Dénonçant la « trahison envers le peuple tunisien » de Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'UGTT, Kamel Farhat lance un appel à tous les Tunisiens patriotes affiliés à l'UGTT et les vrais syndicalistes pour suivre ses pas et démissionner pour rejoindre la CGTT qui est, selon lui, la syndicale de l'avenir. Zeyneb Dridi