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Ces patrons qui ferment boutique face au diktat des syndicats
Publié dans Business News le 22 - 03 - 2011

Malgré les appels au calme de l'UGTT et la nécessité d'une reprise normale des activités, certains syndicalistes continuent à vouloir imposer leur diktat aux employeurs.
Pour certains cas, on a dépassé le stade des revendications pour atteindre celui des menaces et de l'agression physique poussant les patrons à fermer boutique provisoirement, voire même définitivement. Au total, 33 entreprises ont plié bagages et mis au chômage 2400 personnes.
La région de Tabarka est actuellement en effervescence. Le ministère du Tourisme appelle les autochtones à sauver les hôteliers et multiplie les promotions en Tunisie et à l'étranger. Mais vers quel hôtel aller, quand on sait que nombre d'entre eux subissent des grèves sauvages de la part des employés ? A Tabarka, le nombre d'hôtels ouverts au public est inférieur au nombre d'hôtel fermés pour cause de grèves et sit-in.
Mais il n'y a pas que les hôtels qui subissent ces grèves sauvages dans la région qui enregistrait, il n'y a pas longtemps, un des taux de chômage les plus élevés du pays.
Nébil Triki, patron d'une grande société d'élevage de poussins de la région, raconte ses déboires et celles de son directeur général avec certains syndicalistes. En 1995, la société était en difficulté et a été privatisée par l'Etat. Elle employait, à l'époque une quarantaine de personnes.
Quinze ans plus tard, et après une réelle mise à niveau, l'entreprise revendique 17% de parts de marché dans le pays et emploie plus de 200 personnes.
Au lendemain de la révolution, les salariés ont commencé les revendications. Négociations entamées avec la direction de l'entreprise et le propriétaire, toutes soldées positivement au profit des salariés. Dans une ambiance familiale, tient à préciser le propriétaire.
Mais la fédération régionale de l'UGTT n'aime pas trop l'ambiance familiale et ne jure que par les procès verbaux. Une deuxième réunion est programmée et un PV a été signé, dans lequel on a ajouté de nouvelles autres revendications venues s'ajouter aux premières déjà satisfaites.
De quoi pousser certains syndicalistes à demander toujours davantage. Maintenant, ils veulent que les employés occasionnels, à qui on fait appel lors des pics d'activité, soient recrutés à longueur d'année. Le patron et le DG de l'entreprise acquiescent et programment une autre réunion en dépit des revendications insensées de la fédération régionale qui refuse (par écrit) toute négociation et toute condition dans la satisfaction des nouvelles revendications.
En attendant, 4 salariés se dirigent vers le DG de la société et l'agressent physiquement. L'attitude, désavouée par la majorité des salariés, a été suffisante pour que le management saisisse les autorités. Après intervention de l'armée, les choses ont repris un semblant de cours normal en attendant une réunion prévue mardi 22 mars avec le gouverneur de Jendouba.
Trouver une solution est impératif pour cette entreprise puisque tout arrêt de l'activité, même pour quelques heures, est fatal pour l'élevage des poussins et pour fournir ensuite le marché en viandes blanches.
Si Nébil Triki s'est trouvé dans l'impossibilité de fermer son entreprise, il n'en est pas de même pour Abdelwaheb Ben Ayed, patron de Poulina, qui n'a pas hésité à suspendre l'activité de l'usine Medoil de Ben Arous où l'on fabrique la margarine Jadida.
Medoil est l'un des principaux producteurs de margarine de table, de margarine professionnelle et de graisses végétales hydrogénées en Tunisie et il est un leader incontesté sur le marché tunisien.
Poulina, elle aussi, a accédé aux premières revendications de son personnel. Mais il s'est trouvé que ces revendications se sont allongées de plus en plus, se transformant au fil des jours, en un véritable chantage. Maintenant, le personnel réclame le limogeage du DG qu'on accuse de corruption et de malversations financières.
Il se trouve que la société est cotée en bourse et tous ses comptes sont audités et contrôlés de la manière la plus pointue. S'il y a une quelconque malversation, les financiers de la holding et les commissaires aux comptes s'en seraient aperçus. Quand bien même il y en aurait, ce type de décision ne regarde aucunement le personnel, mais les propriétaires de la société.
Face à cette impasse, les portes de l'usine sont fermées depuis des semaines et, naturellement, les salaires sont suspendus.
Comme Abdelwaheb Ben Ayed, il y a ce grand couturier tunisien qui, face aux revendications, a décidé de suspendre l'activité en attendant que ses ouvriers retrouvent leur bon sens.
Pour faire face aux commandes de ses clients, ce couturier est allé confectionner ses costumes … en Chine !
Mais il y a pire, car certains patrons n'ont pas hésité à fermer totalement leur usine et aller investir ailleurs. C'est le cas de la société Nextronic à El Agba (banlieue de Tunis), révélé par African Manager.
Nextronic appartient à un investisseur italien qui a démarré ses activités à partir de zéro. Après un démarrage en Italie, il a découvert la Tunisie qui a fait son bonheur et a décidé d'y délocaliser le restant de ses activités.
Depuis le 14 janvier, il a changé d'avis et, aux dernières nouvelles, est rentré chez lui après avoir mis au chômage 450 personnes !
Il n'en pouvait plus des grèves sauvages et des sit-in de ses salariés. Même ceux qui voulaient travailler étaient empêchés, selon ses dires, par des syndicalistes extérieurs à l'entreprise qui sont allés jusqu'à bloquer les camions transportant la marchandise à l'export.
Selon African Manager, les revendications vont de l'annulation de la sous-traitance à la création du syndicat en passant par un PV obligeant le gérant à «respecter le sit-in dans l'entreprise ». Et lorsque le gérant demande discussion et constitution d'un comité consultatif d'entreprise comme le stipule le code du travail, le syndicaliste prend son briquet et brûle la copie du code en disant «c'est moi qui fait la loi !».
Les forces de l'ordre ? Elles regardaient et laissaient faire. Elles ne pouvaient pas réagir !
Justement, qui c'est qui fait la loi dans le pays ? L'administration essaie de calmer les esprits et nous parle des trains qui arrivent à l'heure. Au total, 33 entreprises ont plié bagages sur un total de 3.000. Ces 33 entreprises, employant 2400 personnes, sont cependant 33 entreprises de trop.
La révolution a été faite pour booster l'emploi et réduire la précarité et non pour mettre au chômage 2400 personnes.
La même administration critique la presse tunisienne qui parle de ces dépassements, qui ne reflètent pas la réalité, selon elle, et qui inquiète les investisseurs.
On y revient ! Comme avant le 14-Janvier, on demande à la presse de ne parler que des bonnes choses pour ne pas inquiéter les investisseurs et les partenaires étrangers.
Mais est-ce le rôle de la presse de redorer le blason de la situation ou est-ce du rôle des autorités d'imposer l'ordre et de responsabiliser certains syndicalistes qui n'écoutent ni le bon sens, ni les propos du gouvernement, ni même les directives de leur centrale ? Raouf Ben Hédi


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