Par Dr Rached Trimèche (Citoyen tunisien) Obama, président de la première puissance du monde, demande à ses sénateurs, à Washington, de se lever et d'applaudir (standing ovation) la Grande-Petite Tunisie, suite à sa remarquable Révolution des braves‑! Que deviendront cette aura, cette victoire et tous ces honneurs, si aujourd'hui, on persiste à bloquer le pays par des «P.-d.g. Dégage», par des revendications d'augmentation immédiates et par des grèves sauvages‑? Tout cela est non seulement contre-productif, mais ridicule et suicidaire‑! - Si une PME ferme 10 ou 15 jours par des grèves, qui réglera les salaires de février et de mars‑? - Si des centaines d'usines étrangères font face à une demande de 30 ou 50% d'augmentation de salaire, pourquoi resteraient-elles encore en Tunisie, où l'on pensait que les salaires sont certes plus élevés qu'en Inde et en Chine mais moins élevés qu'en Bulgarie par exemple, donc encourageants pour délocaliser‑? - Si le professeur fait grève, qui formera le Tunisien de demain‑? - Si les employés d'hôtel font grève où iront les 400.000 Tunisiens vivant du tourisme qui boudera à juste titre cette fois la Tunisie‑? - Grotesque, honteux, irresponsable et antirévolutionnaire ce que fait le personnel navigant commercial (PNC) de Tunisair aujourd'hui : profiter de la situation pour demander des titularisations, des augmentations. Eux, dont le salaire est équivalent à celui d'un prof de fac et avec de surcroît 16 ou 17 mois de salaire annuel. Qui transportera nos 6 millions de touristes que l'on espère revoir en 2011‑? Et hélas tant d'autres «si» à réponses évidentes, sans parler de ces saccages et pillages dans presque chaque quartier de Tunisie‑! C'est simple, nous allons droit vers le mur avec une économie dévastée et un avenir hypothéqué pour de longues années. La solution est pourtant simple - Arrêter toute grève et revendication houleuse durant ces six mois de transition et déposer par écrit au bureau d'ordre des employeurs toute protestation avec rendez-vous dans 6 mois. Ou passer au plan B - Que l'hôtelier qui n'a que 30 clients dans ses 400 chambres d'hôtel et qui a 200 ouvriers en grève sauvage loge ses clients (à ses frais) chez un collègue voisin et ferme son hôtel et arrête donc tout salaire. De suite‑! - Que l'usine de 20 ouvriers ou de 100 en fasse de même et ne baisse pas les bras devant les grévistes non nationalistes. - Que ceux qui réclament des augmentations et d'être titularisés en ces temps durs sachent qu'ils sont minables‑! - A Tunisair, par exemple, que le P.-d.g. prenne courageusement certaines décisions‑: 1 - Louer des avions avec personnel étranger pour ses frets et transports urgents. 2 - Louer ses avions vides à d'autres compagnies étrangères. 3 - Laisser le trop-plein de clientèle à Air France par exemple. 4 - Fermer la société et mettre ainsi au chômage les milliers de salariés de Tunisair, quitte à repartir avec d'autres personnes nationalistes et motivées deux mois plus tard‑! - C'est alors peut-être, qu'en perdant leur boulot et leur salaire que les non-patriotes, les non-Bouazizi et les non-khobzistes arrêteront «leurs grèves de la honte» et apprendront à conjuguer la fierté d'être citoyen. On va droit au mur ! Où est si Mohamed Ghannouchi pour haranguer les foules et amadouer l'Ugtt qui "parler" à ses affiliés ? Caramba, nous sommes dix millions de flics en civil‑! Passons à l'acte et stoppons les grévistes, les casseurs et les profiteurs du désordre ! Stop les grèves, stop à la dégage attitude‑! Cela risque d'être fatal !