L'Union des syndicats des forces de sécurité tunisienne a décidé d'organiser, lundi 9 janvier 2012, à 10h30, un rassemblement de protestation devant le Tribunal de première instance de Jendouba. Ce mouvement est en protestation contre ce qui s'est passé à Jendouba récemment (lire notre article à ce sujet), selon Imed Belhaj Khelifa, secrétaire adjoint et porte-parole de l'Union des syndicats. En effet, et comme l'explique M. Belhaj Khelifa, les individus, qui ont été derrière les événements de Jendouba et qui ont été arrêtés en flagrant délit, ont été relâchés par le juge d'instruction. Pire, les agents de l'ordre, qui les ont arrêtés, font l'objet d'une procédure judiciaire. En outre, à travers ce mouvement, l'Union des syndicats des forces de sécurité tunisienne réclame la promulgation d'une loi pour protéger les forces de l'ordre pendant l'accomplissement de leur devoir. En réaction, et suite à la cohue qui a suivi le mouvement de protestation des agents de l'ordre qui s'est soldé par un arrêt de travail d'une heure, les juges de la cour de première instance de Jendouba ont décidé de suspendre leurs activités et d'entrer en grève jusqu'au rétablissement de bonnes conditions d'exercice. Pour sa part, le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a vivement condamné, dans un communiqué rendu public lundi 9 janvier 2011, ce qui s'est passé à Jendouba, le considérant comme une façon d'intimider le pouvoir judiciaire et de déstabiliser les juges. Il a également rappelé sa position concernant l'importance qu'assure la sécurité dans les tribunaux. I.N.