L'Allemagne durcit sa politique migratoire : des refoulements à la frontière critiqués par la Suisse    USA – Un juge fédéral bloque les expulsions de migrants vers la Libye    Ce pays Schengen va refouler la majorité des étrangers sans papiers    Temps instable : pluies orageuses au nord, fortes chaleurs au sud    Pluies bénéfiques dans le nord-ouest tunisien    Accord de libre-échange entre Londres et New Delhi : un tournant stratégique post-Brexit    Horoscope du 8 mai 2025 : Des décisions décisives et des surprises planétaires pour tous les signes    Mohamed Ali Nafti rencontre les ambassadeurs de l'UE en Tunisie    Tunisie – Saïed s'entretient avec Bouderbala et Derbali    Temps instable : pluies orageuses au nord et centre-ouest, sable au sud    Voyage sans visa : les destinations ouvertes aux Tunisiens en 2025    Tunisie – Développement des liaison aériennes entre la Tunisie et le Ghana    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    Travail d'intérêt général, amendes, surveillance électronique : les alternatives à la prison en débat à l'ARP    Imen Ouardani, un an derrière les barreaux sans jugement    Brillant exposé oral de la Tunisie devant la Cour internationale de Justice sur les obligations d'Israel dans le Territoire palestinien occupé    Pénurie d'eau : l'Observatoire tunisien de l'eau alerte sur un été difficile à venir (vidéo)    Bourse de Tunis: Hausse de 9,9% du volume des échanges à 244,5MD en Avril    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    Espérance de Tunis : El-Sobki et Omri recrutés pour la Supercoupe et la Coupe d'Afrique    Al-Bireh (Palestine): Un boulevard baptisé au nom du "martyr du drapeau" l'étudiant tunisien Fares Khaled (Photos)    Ahmed al-Charaa à Paris : une visite sous haute tension diplomatique    CAN U20 – Groupe B (3e journée) – Tunisie-Maroc (Cet après-midi à 16h00) : Rien ne vaut la victoire...    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    Divorce à l'amiable : Bientôt possible chez le notaire en Tunisie ?    Un Tunisien à la tête de la Fédération panafricaine des experts comptables    Fiscalité des Tunisiens à l'étranger : Ce que dit la législation tunisienne    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    L'arrivée de Xi Jinping à Moscou perturbée par des drones ukrainiens    Au moins huit civils tués dans une frappe de missiles indienne, le Pakistan promet une riposte    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Projet d'aménagement de l'entrée sud de Tunis: Le taux d'avancement des travaux a atteint 70 %    Tunisie Autoroutes : 5 grands chantiers en cours et jusqu'à 7 nouveaux postes de péage d'ici fin 2025    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    Les ouvrières agricoles manifestent à l'avenue Habib Bourguiba    L'usage des traites a triplé en un an, affirme Mohamed Nekhili    En vidéo : La MAE Assurances poursuit son engagement pour l'innovation et annonce la 2e édition du MutualHack    Les aéroports de Sfax, Tozeur, Gafsa, Tabarka et Gabès offrent un accès gratuit au Wifi    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le diviseur commun
Publié dans Business News le 18 - 03 - 2012

Ils sont venus, ils étaient tous là, vendredi dernier au Bardo. Ils voulaient la Chariâa et ils l'ont crié de toutes leurs forces. Et, avec toute la bonne volonté du monde, ils ont été moins de 10.000 personnes.
Intimement convaincus qu'ils sont plus croyants que leurs compatriotes, plus raisonnables et plus intelligents, ils veulent instaurer la loi de Dieu en lieu et place de la loi des hommes. «Non à la constitution, non à la démocratie, non aux libertés qui enfreignent les lois divines», ont-ils crié. Ils pensent que c'est là l'intérêt suprême du pays et ils ont le mérite d'être clairs. Plus clairs que Ben Ali qui, lui aussi, ne voulait pas de la démocratie et des libertés individuelles.
La manifestation des Salafistes a réussi à obtenir le soutien de quelques députés d'Ennahdha.
D'un côté, les dirigeants d'Ennahdha vous disent qu'ils sont démocrates et républicains. De l'autre, ils vont soutenir les manifestations de ceux qui se proclament ouvertement, et sans ambigüité, être les ennemis de la démocratie et de la République. Là aussi, c'est clair, Ennahdha reste fidèle à son double discours.
La sortie du vendredi a ce mérite d'avoir été spectaculaire. Mais aussi spectaculaire soit-elle, elle a été moins fédératrice que la manifestation de l'UGTT.
A la différence que les manifestants de l'UGTT sont tous Tunisois, alors que les Salafistes ont été ramenés, par bus, des quatre coins du pays.
A titre indicatif, l'Espérance sportive de Tunis, l'Etoile du Sahel ou le Club Africain arrivent à rassembler six fois plus pour leurs matchs.
Si, en multipliant tous leurs efforts et en obtenant le soutien discret du parti au pouvoir, les ennemis de la démocratie et des libertés n'ont pu mobiliser que moins de 10.000 personnes, c'est qu'il y a encore de l'espoir pour que la Tunisie demeure républicaine, musulmane, tolérante et démocratique.
Ce triptyque doit être préservé, car c'est ce qui fait l'unité de ce pays.
Seulement voilà, le symbole de la République, le drapeau, a été profané tout comme le symbole suprême de l'Islam, le Coran. Reste la démocratie, encore fragile et fortement menacée.
Piètre bilan pour ce gouvernement, élu démocratiquement, sous lequel deux symboles suprêmes ont été souillés. Du jamais vu.
Mais que peut faire le parti au pouvoir, lui qui se trouve entre le marteau et l'enclume? Lui qui est attaqué de toutes parts, par sa droite et par sa gauche? Les uns refusent de l'aider et les autres le menacent d'user de la violence. Ses amis arabes ont été décevants et ses partenaires occidentaux veulent des garanties.
Comme un funambule, il est perdant à tous les coups s'il dévie d'un côté comme de l'autre.
Et si le gouvernement dévie, le risque de voir sombrer le pays devient certain.
Or, au lieu de calmer le jeu pour fédérer un maximum, ce gouvernement ajoute de l'huile sur le feu.
Les agresseurs de Zyed Krichen et Hamadi Redissi se déplacent librement. Tout comme celui qui a profané le drapeau et tout comme le ou les assassins du prédicateur Lotfi Kallel.
Quel signal donne-t-on si ceux qui usent et appellent ouvertement à la violence demeurent impunis ?
Quel signal donne-t-il en soutenant le sit-in devant la Télé?
Quel signal donne-t-il en supportant, discrètement, une manifestation appelant à la fin de la démocratie et des libertés?
Quelle image présente-t-il en criant à un complot qui n'existe que dans sa tête?
A la présidence, le locataire de Carthage ne fait pas mieux et semble avoir oublié ses propres principes.
Ceux qui le critiquent sont exclus. La sélection des journalistes (ou des bloggeurs mardi dernier) le prouve amplement.
Ses opposants sont dénigrés en Tunisie et à l'étranger. Les discours de Marzouki et de quelques uns de son entourage ne seront pas oubliés de sitôt.
Et on tire même sur son propre camp en critiquant, publiquement et sévèrement le gouvernement, comme l'a fait un de ses conseillers (bien qu'il ait parfaitement raison sur le fond) en qualifiant le projet de la Loi de finances de bidon.
Si le gouvernement échoue, c'est la Tunisie qui sombre. Or, en mettant de l'huile sur le feu, en dressant les Tunisiens les uns contre les autres ou en fermant les yeux sur certaines agressions, le gouvernement ne fait que se tirer des balles dans le pied.
Un bon gouvernement se doit d'être rassembleur et unificateur de toutes les composantes de la nation, y compris ceux qui le critiquent et qui s'opposent à sa politique.
C'est au gouvernement d'incarner la RAISON, d'appeler à l'Union et d'inviter à la construction.
Or c'est l'inverse que l'on voit. En excluant les uns et en dénigrant les autres, le gouvernement et la présidence de la République ne font que diviser et se créer de nouveaux ennemis.
Les extrémistes, de part et d'autre, ne demandent pas mieux pour tisser leur toile d'araignée. Ils sont en train de la tisser et ils gagnent du terrain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.