A Ettakatol, tout le monde n'a pas vendu son âme à Ennahdha. Loin de là. Cinq élus continuent encore à figurer parmi les membres du parti, sans toutefois suivre aveuglément les consignes du chef, Mustapha Ben Jaâfar. Ainsi, hier mercredi 18 juillet, cinq élus n'ont pas suivi les « directives » émises par Mohamed Bennour en refusant de voter pour le limogeage de Mustapha Kamel Nabli. Trois ont voté contre à savoir Ali Bechrifa, Selma Mabrouk et Selim Ben Abdessalem. Deux autres se sont abstenus, à savoir Fatma Gharbi et Karima Souid. Selon M. Ben Abdessalem, en l'absence de débat public digne de ce nom (auditions de toutes les parties impliquées, questions/réponses des députés, rapports avec pièces à l'appui), les éléments avancés par Mustapha Kamel Nabli paraissaient plus convaincants que ceux plaidant en faveur de sa destitution qui semblaient lui attribuer presque tous les maux de la Tunisie (ou presque…). Il était plus difficile pour le député de voter sur des « on dit » sans pièces à convictions sérieuses ou réel débat contradictoire. Autre élément qui a joué pour ne pas suivre aveuglément les consignes du parti, il est inconcevable de voter une destitution, sans prévoir de remplacement. Les cinq ont donc choisi de voter en toutes âme et conscience et de privilégier les intérêts du pays à leurs propres intérêts partisans. Les électeurs tunisiens s'en souviendront… R.B.H.