Le déficit de la balance commerciale et la hausse des prix, notamment de la viande rouge pendant le mois de Ramadan, ont fortement dominé la scène ces derniers temps en Tunisie. Entre critiques et interrogations, les Tunisiens traversent, non sans irritation, une période économique difficile et en « paient les frais ». A défaut de pouvoir se nourrir sainement puisque les prix de certains produits alimentaires sont hors de portée pour les Tunisiens, l'occasion s'offrirait bientôt pour qu'ils puissent se munir « d'un meilleur pouvoir d'achat » à l'occasion de la saison des soldes qui s'ouvrira le 25 août 2012. Avant d'entamer cette nouvelle saison, une conférence de presse a été donnée pour établir un état des lieux, chiffres à l'appui. Ainsi, l'ensemble des échanges commerciaux avec l'étranger en juillet ont atteint 37,5 millions de dinars contre 34,2 MD lors de la même période en 2011. Le déficit commercial est de 53,9% (2230,2 MD) a été expliqué par Lotfi Khedhir, responsable au sein du ministère, par l'augmentation de l'importation du pétrole brut dont la valeur est de 781,1 M.D, du gaz naturel, des camions de transport de produits et tracteurs et du matériel informatique et équipement scientifique. L'importation du pétrole a alors la part du lion dans le déficit avec un taux de 48%, d'où une valeur monétaire de 1071,4 M.D. Il a été noter que l'importation des matières premières a augmenté de 23%, ainsi que celle des produits de consommation qui a été de 15,7%. Lotfi Khedhir a rappelé lors de son intervention que la Chine, malgré son poids économique, n'avait enregistré qu'une augmentation de 1% dans le taux d'exportation et que la conjoncture économique internationale se répercute par un déficit à un niveau mondial. Les dossiers de corruption et de malversation dont trois sont en cours d'investigation ont été évoqués lors de la conférence. On y a nié tout lien existant entre ce fait et le mouvement de mutations de directeurs et directeurs généraux effectué tout récemment. Aucun limogeage n'a par ailleurs eu lieu. Concernant le contrôle et les infractions commises, 3236 équipes ont été mobilisées dans 91489 zones. 12716 visites de contrôle ont été effectuées au sein de 30976 espaces commerciaux dispatchés sur 2588 régions. 5618 infractions ont été relevées et 56 commerces ont été fermés. Les viandes et poissons représentent le secteur le plus touché par les infractions avec un pourcentage de 32%. Les contrôleurs ont saisi 15 tonnes de légumes et fruits dans les marchés de gros, 12,1 tonnes de produits subventionnés, 14168 pièces de produits divers tels les jouets et les produits de beauté, 960 kilogrammes de viande et poissons, 9265 produits alimentaires, en majorité lait et dérivés, thon et jus et 38 têtes de bovin.